Chaqueêtre humain possède des opinions qu'on comprendra comme vérité vu que la vérité absolue n'existe pas. Par conséquent, il est à la fois possible et impossible de soutenir à chacun sa vérité selon la définition qu'on lui prête. La vérité peut sembler universelle, il serait donc impossible d'avoir des vérités différentes. [] []
Qu’ils l’aient appris par eux-mêmes ou par vous, la découverte de l’inexistence du Père Noël peut être un moment bouleversant pour les enfants. Voici donc nos conseils pour les aider à mieux appréhender la situation et profiter des fêtes de Noël ! Comment expliquer aux enfants que le Père Noël n’existe pas ? À partir d’un certain âge, généralement autour de 6-8 ans1, il apparaît comme nécessaire de dire la vérité aux enfants au sujet de la magie de Noël ». Pourquoi ? Premièrement parce qu’ils vont y être confrontés par leur entourage à l’école notamment. Il est préférable que ce soit au sein de leur famille proche qu’ils apprennent la vérité ainsi, vous pourrez les rassurer et leur expliquer en détail la situation. Ensuite parce qu’ils deviennent grands, plus critiques sur certains sujets, et que leur parler de la réalité » de Noël peut les aider à mûrir ou comprendre certaines choses. Comment faire ? Vous pouvez par exemple leur expliquer la légende du père Noël sous la forme d’une histoire, et comparer cette histoire avec d’autres contes pour enfants auxquels ils croyaient, mais ne croient plus la petite souris, le méchant loup, etc.. Les enfants auront ainsi conscience qu’il s’agissait d’un récit, comme on leur en raconte souvent lorsqu’ils sont petits, pour les divertir. Dans tous les cas, l’important est de ne pas brusquer l’enfant, de le rassurer et de le soutenir. D’où vient la légende du Père Noël ? L’histoire du père Noël s’inspire de celle de Saint Nicolas, un personnage célèbre dans la chrétienté d’Asie Mineure aux alentours de 300 après On raconte que celui-ci avait pour habitude de distribuer des cadeaux aux enfants et était vêtu d’un manteau et d’une barbe. Le culte de ce saint fut propagé en Europe au XIIe siècle, puis en Amérique du Nord sous le nom de Santa Claus. Rassurer son enfant à propos de Noël Pour mettre en confiance votre enfant, faites-lui comprendre que vous ne lui avez pas menti pour le simple plaisir de lui raconter des bêtises. Au contraire, il est important de justifier votre action et ce pour quoi vous l’avez fait, afin qu’il ne se sente ni trahi ni vexé. Vous pouvez par exemple lui expliquer que vous avez raconté l’histoire du Père Noël pour créer une légende magique autour de Noël, le faire rêver et lui mettre des étoiles dans les yeux ! Ainsi, il n’aura pas l’impression d’avoir été pris pour un bébé » ou que l’on s’est moqué de lui en inventant un mensonge injustifié. Faut-il mentir aux enfants ? Aborder le sujet du Père Noël soulève une autre question faut-il mentir aux enfants ? Dans le cas du Père Noël, il s’agit d’un mensonge sans gravité. Ici, l’idée est de faire rêver les enfants avec une légende féérique, et non de leur cacher une vérité dont ils devraient être au courant. Ainsi, on peut estimer que les parents ne sont pas en tort lorsqu’ils leur racontent cette histoire du fait de la non-gravité de ce mensonge. Inutile donc de s’en vouloir ou de penser avoir mal agi en tant que parent. Vous vous posez des questions quant à la parentalité ? Cherchez un soutien psychologique ? Pensez à Mieux Être Allo Santé, nos services d’assistance au quotidien. Le sujet épineux des cadeaux Pour faire comprendre aux enfants que ce n’est pas le Père Noël, mais bien vous qui vous chargez de l’achat des cadeaux chaque année, vous pouvez montrer à vos enfants des catalogues de Noël et les rayons de cadeaux dans les magasins. Vous pouvez aussi les faire participer aux courses de Noël pour d’autres membres de la famille. Ceci les aidera à prendre conscience de la valeur d’un cadeau et des bonnes intentions qui motivent le geste d’offrir. C’est aussi l’occasion de lui parler de la solidarité, du partage et du don, qui sont des valeurs importantes dans l’esprit de Noël. Vous pouvez par exemple l’aider à fabriquer un cadeau fait main pour l’offrir à l’un de ses proches ou quelqu’un dans le besoin. Ainsi, vous continuez à faire vivre la légende du père Noël avec lui ! Expliquer à son enfant la vérité à propos du Père Noël se fait généralement autour de 7 ans. Il s’agit d’un moment où votre enfant prend conscience de certaines choses et grandit. Pour autant, ce moment n’est pas forcément synonyme de déception pour lui. Notamment si vous continuez par exemple à développer son imaginaire en lui racontant des contes de Noël ou que vous l’intégrez aux préparatifs des fêtes en famille. Sources 1 –
Peuton dire avec Paul Valéry que l'esthétique n'existe pas? - L'art peut-on soutenir que tout ce qui existe est destine a la jouissance de l'homme - L'homme, l'humain peut-on tout croire? - Le savoir Peut on croire à la vérité - La vérité Citations sur peut-on croire à ce qui n'existe pas ? La vérité moderne se présente, de façon apparemment paradoxale, comme la vérité absolue de l’antithèse de la vérité il n’y a pas de vérité mais des opinions. Et dans une société où il n’y a plus de vérité, le pouvoir appartient à ceux qui savent exprimer leur opinion et qui ont les moyens de le faire savoir. Qu’est-ce que la vérité ? » Il semble que, après tant de siècles, l’interrogation sarcastique de Pilate devant le Christ ait retrouvé une virulence nouvelle. Combien de fois, en effet, au hasard de conservations de déjeuner ou de fins de soirée, n’avons-nous pas suscité les réactions irritées ou ironiques de notre entourage lorsque nous affirmions que la vérité est ? Tout compte fait, ces réactions s’en prennent moins à la figure que nous donnons à la vérité — le Christ — qu’à l’idée même d’une vérité absolue, valant en soi et pour soi, comme disent les philosophes. Nous connaissons bien la nature des objections que l’on nous oppose croire en la vérité est le premier pas vers le fanatisme et l’exclusion en nous amenant à rejeter tout ce qui n’est pas notre vérité ; il ne s’agit que d’une illusion pernicieuse de la conscience, voulant se persuader de la supériorité de notre opinion particulière sur celle des autres ; d’ailleurs, surtout en matière de religion, il n’y a que des vérités partielles et, au fond, chaque religion a sa parcelle de vérité…La vérité de l’opinionCes réactions sont très révélatrices de l’air du temps. C’est peu dire, en effet, que, à notre époque, la vérité, ce concept jadis central de la métaphysique occidentale, passe un mauvais quart d’heure. Suspectée d’avoir sa part de responsabilité dans les grands massacres du passé, ceux du XXe siècle en particulier, jugée en contradiction avec le principe des sociétés démocratiques modernes, qui suppose le désaccord et la diversité, elle est systématiquement sommée de s’effacer au profit d’une notion, jugée plus pacifique et plus en accord avec notre modernité l’opinion. Aux terribles croyances absolutistes de jadis en des vérités absolues, il faudrait substituer de simples opinions toujours particulières et relatives, valables dans certaines circonstances et pour certains seulement, et qui présenteraient l’avantage d’être, dans leur essence, toutes équivalentes en raison même de leur relativité qui interdit à une opinion d’être supérieure aux autres. L’opinion, c’est au fond la vérité émasculée et privatisée, chacun ayant, dans une société d’individus autonomes, son opinion, respectable tant qu’elle demeure une se loge dans le relatifLes théologiens et philosophes chrétiens, lorsqu’ils ne rendent pas les armes devant ce triomphe de l’opinion, au nom de la modernité ou des bons sentiments, ont pour habitude d’accuser notre société de relativisme », au sens où celle-ci mettrait tout sur le même plan, refusant, par principe, de distinguer ce qui est vrai et ce qui est faux. Cette critique est, évidemment, fondée, mais il est à craindre qu’elle n’aille pas suffisamment au fond des choses. Car, après tout, ceux qui font l’idéologie dominante dans notre société ne rejettent pas ce qualificatif de relativisme », y voyant, pour les raisons mentionnées plus haut, une preuve de modernité et de maturité démocratique. On s’oriente alors vers un débat bien ordonné, et qui au fond, ne dérange personne et ne change rien à rien, entre conservateurs » qui regrettent le bon vieux temps de la vérité et progressistes » pour lesquels le triomphe de l’opinion sur la vérité est consubstantiel à notre aussi Parents 1 et 2 les leçons d’une tentative de neutralisationPour sortir de ce schéma convenu, il faut aller au-delà de l’accusation de relativisme » et convenir que celle-ci ne rend pas justice au statut de la vérité dans notre monde. Car celui-ci n’en a pas fini avec la vérité parce qu’il condamne l’usage de ce terme et en proscrit, officiellement, le contenu. Au contraire, on peut dire que, d’une certaine manière, la vérité est partout dans notre monde, mais il s’agit d’un certain style » de vérité. Ce style moderne de la vérité consiste à identifier la vérité avec l’absence de vérité et le triomphe corrélatif de l’opinion. La vérité moderne se présente, de façon apparemment paradoxale, comme l’antithèse de la vérité, en nous répétant constamment qu’il n’y a pas de vérité mais des opinions. L’absolu, de nos jours, se loge dans le relatif et le culte du glaçante orthodoxieVoilà pourquoi, loin d’être un monde de perte de repères et de dissolution des normes, notre société est rigoureusement le contraire un monde d’une glaçante orthodoxie, où abondent les commandements et les normes à respecter si l’on ne veut pas s’exclure. Certes, on ne nous demande pas d’adhérer à une religion ou à une idéologie formalisée. Mais, en permanence, nous sommes sommés de donner des gages en faisant du relatif et de l’opinion la seule possibilité d’expression, en nous interdisant toute conviction absolue, sauf celle en faveur du relatif, et en nous punissant lorsque, malgré la foultitude des injonctions environnantes, nous persistons à croire qu’une opinion n’est pas seulement une opinion mais qu’elle est vraie. Ce style moderne de la vérité, consistant à empêcher celle-ci de s’exprimer ouvertement, en la contraignant à se dissimuler derrière le relatif, engendre le climat spirituel singulier de notre époque, mélange de proclamations emphatiques sur la liberté sans limites dont nous jouissons théoriquement et de contrôle sournois pour veiller à ce que nous ne sortions jamais du chemin qui nous est assigné, celui de l’opinion et du relatif. Car, à la différence de ses prédécesseurs, la vérité moderne est consubstantiellement hypocrite elle s’échine, en permanence, à dire qu’elle n’est pas vérité ; l’omnipotence de son pouvoir sur nos vies suppose qu’elle avance pouvoir de ceux qui savent »J’ai employé le terme de pouvoir ». En effet, la vérité, dans nos sociétés, n’est plus une affirmation explicite. Elle est plutôt un processus souterrain, un pouvoir de contrôle anonyme qui s’exerce, afin que chacun joue le jeu et se borne à n’exprimer que des opinions. Ce pouvoir n’est pas neutre une société où l’absolu n’a plus droit de cité, sauf pour dire qu’il n’y a pas d’absolu, est aussi une société qui se garantit contre toute parole radicalement autre, interdisant ainsi toute critique radicale de son système de valeurs ; une société où règne l’opinion fait toujours prévaloir, dans les faits, l’opinion de ceux qui savent » comprendre ceux qui savent exprimer leur opinion et qui ont les moyens de le faire savoir » sur l’opinion des petits et des pourquoi une critique chrétienne de l’ordre actuel qui pèse sur les consciences ne peut se limiter à déplorer la perte des valeurs. Il lui faut dénoncer, sans relâche, le vrai visage de notre monde, la tyrannie du relatif, et affirmer sans crainte le droit imprescriptible de la vérité à ne pas être une opinion, mais un absolu qui vaut pour hier, aujourd’hui et demain, pour ici comme pour là-bas, pour toi comme pour aussi Gilets jaunes, malaise social… Le débat à l’œuvre dans les diocèses
- Dissertation: Peut-on soutenir que la vérité n'existe pas? by FranceCulture. Pinterest. Today. Explore. When autocomplete results are available use up and down arrows to review and enter to select. Touch device users, explore by
Lors d’une émission de RCF sur les évangéliques, le journaliste et auteur catholique Patrice de Plunkett a affirmé que personne ne détient la vérité. » La phrase a suscité une vive réaction de la part d’une auditrice. Sur son blog, Patrice de Plunkett s’explique je ne vois pas en quoi on serait relativiste en disant que personne ne détient la vérité. L’idée de détenir » la vérité n’est pas une expression de fidélité catholique. Au contraire c’est une hérésie, peut-être la pire parce que la plus tordue. La vérité n’est pas une chose, que l’on pourrait détenir. C’est une Personne, qu’il faut suivre. Hors contexte, son affirmation que personne ne détient la vérité » est choquante. Mais dans son contexte, cela se comprend. L’article est intéressant. J’aurais plutôt dit personne n’est propriétaire de la vérité, » pour plus de clarté. Et je ne suis pas certain que ce soit la pire hérésie ». D’autres me viennent à l’esprit. Mais globalement, je suis d’accord. Par ailleurs, c’est réjouissant d’entendre des catholiques parler de Jésus-Christ, plutôt que de dogmes d’église. Évidemment, cela ne veut pas dire, que la vérité n’existe pas. Au contraire. La vérité est une personne. Plus on connaît le Jésus historique et biblique, plus on connaît la vérité. On n’est jamais propriétaires de la vérité. Car, Jésus est notre Seigneur, pas un iPhone. L’affirmation ne contredit pas le fait que certains sont plus proches de la vérité que d’autres. Elle dit seulement qu’on en est jamais propriétaire. La vérité existe indépendamment de notre connaissance et de notre volonté. De Plunkett conclut Une vérité que l’on détient » n’est plus une vérité c’est une opinion. C’est le soleil prisonnier d’une basse-cour. Et vous, êtes-vous d’accord avec son article? Reçois la Bible sans numérotation de versets et chapitres! Un cadeau créé par l'équipe TPSG avec la traduction Segond 1910!
Iln’existe pas de démonstration par la perception parce qu’on ne peut pas percevoir l’universel, seulement le particulier : « l’opinion concerne ce qui est vrai ou faux, mais peut être autrement qu’il est. Or cela c’est la saisie d’une proposition immédiate et non nécessaire. Et cela est d’ailleurs en accord avec ce que l’on observe, car l’opinion est quelque chose d
Livres Les nations et les hommes ont besoin de mythes et de mensonges pour se construire. Ce qui ne veut pas dire que les livres soient des mensonges même si, par définition, une fiction est toujours un mensonge. C’est un mensonge qui touche à la vérité. Paul Auster in La solitude du labyrinthe 1997. En dépit du bon sens, certains lecteurs attendent encore du roman une révélation, pour ne pas dire une vérité qui doit s’entendre ici comme un principe certain qui met le doute en échec, tandis que d’autres, comme Paul Auster, portant pourtant un regard très professionnel sur la littérature d’imagination, continuent à l’associer à des contre-vérités. La fiction ne serait-elle pas plutôt un espace hermétique à la vérité et au mensonge ? S’il existe bel et bien en anglais comme en français un lien de parenté lexicale entre mensonge et littérature, deux mots qui se recoupent dans le vocable de fiction »[i], les écrits ne peuvent être associés à des menteries dans le genre romanesque, du moins sur un plan philosophique. Le bon sens voudrait que l’on se range à l’opinion de Peter McCormick lorsqu’il déclare que l’art du conte, à l’inverse du mensonge, se résume à faire semblant sans chercher à tromper, étant plus proche de la comédie que du faux serment ».[ii] Et ce professeur de philosophie d’ajouter L’écrivain de fiction […] simule la référence parce que la nature des phrases fictionnelles est telle qu’il ne peut faire référence à quoi que ce soit. L’écrivain qui s’exprime dans un récit documentaire entend bien faire référence à quelque chose ; par contraste, l’écrivain de fiction ne fait que simuler cette fonction référentielle ».[iii] Dans son explication, en faisant la distinction entre les catégories documentaire et fiction, McCormick sous-entend que la notion de vérité qui doit s’entendre ici comme le caractère de ce qui s’accorde avec le sentiment de la réalité », in Le nouveau petit Robert est plus pertinente lorsqu’on traite d’un ouvrage documentaire que d’un récit de fiction. Sans entrer dans des considérations linguistiques, Maurice Blanchot fait un constat similaire à celui de McCormick, mais sur une tonalité plus poétique, et soutient que l’artiste n’appartient pas à la vérité, parce que l’œuvre est elle-même ce qui échappe au mouvement du vrai, que toujours, par quelque coté, elle le révoque, se dérobe à la signification, désignant cette région où rien ne demeure, où ce qui a eu lieu n’a cependant pas eu lieu, où ce qui recommence n’a encore jamais commencé, lieu de l’indécision la plus dangereuse, de la confusion d’où rien ne surgit […]».[iv] Cette insistance sur la notion de vérité qui échappe à l’espace littéraire a été reprise par bien des théoriciens de la littérature dont Tzvetan Todorov pour qui les phrases qui composent le texte littéraire ne sont pas plus fausses » qu’elles ne sont vraies ». […] le texte littéraire ne se soumet pas à l’épreuve de vérité, […] il n’est ni vrai ni faux, mais, précisément fictionnel ».[v] Le texte littéraire est donc à inscrire au chapitre de la fiction qui est le mode d’être du non-vrai ou du non-réel – par opposition au faux, au factice, à la contrefaçon et à la contrevérité qui sont antinomiques à l’authenticité, à la vérité. Par conséquent, le lecteur n’a pas plus pour mission de chercher des vérités dans le texte littéraire que le romancier n’a de les enseigner. Parce qu’elle n’est pas réalité, l’œuvre littéraire peut à loisir explorer le champ des possibilités que le monde des vivants ne permet pas. L’œuvre littéraire nous propose un monde de possibles – et on rejoint ici la potentialité explorée par les oulipiens ! – mais elle ne saurait en aucun cas être un monde possible. Elle échappe au mouvement du vrai précisément parce que le romancier fait œuvre d’imagination lorsqu’il affabule ses intrigues, une activité qui le conduit à fabuler. Principe de Vérité et principe de Confiance Pour Blanchot, Le roman est une œuvre de mauvaise foi », à double titre dira-t-on et de la part de celui qui écrit, et de la part de celui qui lit, qui se tiennent tous les deux dans l’espace ambigu de l’imaginaire ».[vi] C’est peu ou prou ce que résume Umberto Eco en évoquant les recherches de John Searle[vii] qui elles font échos aux propos de Blanchot un discours qui perdure depuis plus d’un siècle si l’on remonte jusqu’à Coleridge et sa suspension volontaire d’incrédulité ! Au bout du compte, ce que révèle cette relation contractuelle bilatérale que les théoriciens appellent pacte fictionnel » dans laquelle l’écrivain donne le change et le lecteur accepte la duperie de plein gré, c’est la distinction fondamentale entre le monde réel » et les mondes narratifs », le premier étant gouverné par le principe de Vérité Truth » tandis que les seconds sont régis par le principe de Confiance Trust ».[viii] Dans un autre livre, Sémiotique et philosophie du langage 1988, Umberto Eco remarque que la métaphore ne dit jamais la vérité puisqu’elle transgresse l’ordre de la réalité et procède à une remise en ordre poétique du monde. Sur un mode analogique, on pourrait s’autoriser un parallèle avec le roman, qui comme la métaphore, produit une image résultant d’une construction verbale. Ce que dit Eco dans Sémiotique et philosophie du langage est donc, mutatis mutandis, applicable au statut de la fiction le roman ne dit jamais la vérité puisqu’il transgresse l’ordre de la réalité et procède à une remise en ordre poétique du monde. De l’aveu général, faire des entorses à la vérité est contraire à la déontologie d’un historien et qui étudiera le roman historique se rendra compte des rivalités et des âpres disputes qui font de la littérature et du récit historique deux exercices de style qui ont chacun leurs spécificités. Il serait donc judicieux de mener une étude d’envergure sur le roman historique et la quête de vérité, en examinant les polémiques qui ont agité historiens et romanciers. Dans un même esprit, on gagnerait à analyser un certain nombre de litiges identitaires et de supercheries littéraires afin de savoir si l’on doit tenir les auteurs responsables de leurs entorses qui entravent une prétendue quête de vérité » ou si les lecteurs se rendent coupables d’un procès d’intention en soutenant implicitement l’existence d’une dimension aléthique »[ix] dans l’espace de la fiction. D’autres questions en découleront ces indélicatesses portent-elles à conséquence dans l’espace de la fiction ou n’entament-elles que l’éthique de l’écrivain ? Et la plus importante des interrogations dans quelle mesure ces supercheries parviennent-elles à nous renseigner sur le statut de la fiction ? A la lumière de ces réflexions, on s’aperçoit qu’il y a quelque incongruité pour le lecteur ou le romancier à vouloir se lancer dans une quête de vérité au sein d’un espace qui ne le permet pas. D’où ce fait bien commode qu’en littérature nul romancier ne puisse être coupable d’ignorance. Pour reprendre l’heureuse formulation de Christine Angot dans Une partie du cœur 2004 Le mot chaise n’avait plus quatre pieds, il n’en avait plus qu’un en littérature. Ceux qui lui donnaient quatre pieds c’était leur affaire, l’écrivain n’en était pas responsable. C’était bien pourquoi la responsabilité de l’écrivain n’existait pas. Et la culpabilité encore moins ». Notice biographique Essayiste bilingue, auteur de fiction et chercheur en littérature, Jean-François Vernay a signé plusieurs réflexions littéraires, toutes disponibles en langue anglaise. La séduction de la fiction qui vient de paraître aux éditions Hermann est son quatrième essai par lequel il apporte sa contribution au champ des études littéraires cognitives. [i] Terme qui dans son acception désuète dénote un mensonge » et qui dans le langage contemporain désigne une création de l’imagination, en littérature », similitude que l’on retrouve en anglais avec le dénombrable fictions » et l’indénombrable fiction». [ii] McCormick, Fictions and Feelings », Fictions, Philosophies and the Problems of Poetics Ithaca/London Cornell UP, 1988, 138. [iii] McCormick, Id. [iv] M. Blanchot, L’espace littéraire Paris Gallimard, 1955, 318. [v] T. Todorov, La Notion de littérature Paris Le Seuil, 1987, 13. [vi] M. Blanchot, La Part du feu Paris Gallimard, 1949, 189 cité in D. Hurezanu, Ibid., 53. [vii] Le lecteur doit savoir qu’un récit est une histoire imaginaire, sans penser pour autant que l’auteur dit des mensonges. Simplement, comme l’a dit Searle, l’auteur feint de faire une affirmation vraie. Nous acceptons le pacte fictionnel et nous feignons de penser que ce qu’il nous raconte est réellement arrivé». J. Searle, The Logical Status of Fictional Discourse » New Literary History 14 1975, cité in U. Eco, 1996, 81. [viii] U. Eco, Six promenades dans les bois du roman et d’ailleurs Paris Grasset & Fasquelle, 1996, 95-6. [ix] Dans l’acception que lui donne Roland Barthes dans Qu’est-ce que la critique ? » 1963, à savoir qui relève de la vérité ». Jean-François Vernay Imprimer cet article Commentaires Celarevient à dire que la relativité de la vérité est une vérité absolue. Du fait que la vérité absolue existe, il s’ensuit que toutes les réalités et toutes les idées ne sont pas vraies. L’erreur et le mensonge existent. Alors, il nous faut définir un peu plus ce qu’est la vérité, au sens biblique. La vérité, c’est d

N'oubliez pas de cliquer sur les liens des différentes problématiques, afin d'accéder à un choix de textes relatifs à cette problématique particulière. I. Qu'est-ce que la vérité ? - Qu'est-ce que la vérité ? - Peut-on définir la vérité ? - En quel sens peut-on dire d'une chose qu'elle est vraie ? - Que nous apprend la définition de la vérité ? - La vérité vraie. - Vérité et vérités. - La vérité peut-elle se définir par le consensus ? - Exactitude et vérité ces deux notions se recouvrent-elles ? - N'y a-t-il de vrai que le vérifiable ? - Qu'est-ce qu'une parole vraie ? - Vérité théorique, vérité pratique 1. Aux origines de la vérité l'alètheia a. L'évolution du concept de vérité - La vérité a-t-elle une histoire ? 2. À quoi se rapporte la vérité ? Qu'est-ce qui peut être dit "vrai" ? 3. Distinguer la vérité a. Vrai et vérité - Le vrai se distingue-t-il de la vérité ? b. Vérité, idée et réalité - La vérité est-elle différente de la réalité ? - Faut-il distinguer la vérité de la réalité ? - Vérité et réalité c. Vrai et vraisemblable - "Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable." - Le vrai est-il toujours vraisemblable ? - Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. Pourquoi ? - La vraisemblance - Quelle place donner au vraisemblable ? - Le vraisemblable présente-t-il un intérêt pour la pensée ? - Le vraisemblable et le probable. 5. Vérités de raison et vérités de fait - Les vérités empiriques a. Jugements analytiques et jugements synthétiques - Vérités analytiques, vérités synthétiques. 6. La vérité-correspondance - La vérité est-elle l'adéquation entre l'idée et le réel ? - La fidélité au réel définit-elle le vrai ? a. Les critiques de la vérité-correspondance 7. La vérité-cohérence 8. Les propriétés de la vérité a. Vérité et universalité 9. Qu'est-ce que le faux ? - L'usage de la raison consiste-t-il seulement à discerner le vrai et le faux ? 10. Les domaines/ordres de vérité - Tout peut-il être vrai ? - Peut-il y avoir une vérité du paradoxe ? - Y a-t-il une vérité du cœur ? a. Philosophie et vérité - À quel type de vérité nous conduit la réflexion philosophique ? - Y a-t-il une vérité philosophique ? - La vérité philosophique - Faut-il admettre qu'il n'y a pas de vérité en philosophie ? b. La vérité mathématique - Qu'est-ce qu'une vérité mathématique ? - Les vérités mathématiques c. La vérité scientifique ; science et vérité - La science est-elle le lieu de la vérité ? - La vérité des sciences - La science a-t-elle le monopole de la vérité ? - La notion de vérité a-t-elle une signification en dehors des sciences ? - La recherche scientifique est-elle recherche de vérité ? - Quelles sciences peuvent prétendre être un modèle de vérité ? - La science relève-t-elle du seul désir de vérité ? - Y a-t-il une contradiction entre l'évolution des sciences et leur prétention à la vérité ? - Y a-t-il contradiction entre la prétention des sciences à la vérité et le fait qu'elles ont une histoire ? - La recherche de la vérité explique-t-elle à elle seule l'histoire et le développement des sciences ? - N'y a-t-il de vérités que dans la Science ? - Y a-t-il un privilège de la vérité scientifique ? - La connaissance scientifique peut-elle seule atteindre la vérité ? - Les connaissances scientifiques sont-elles vraies ? - Le développement des sciences conduit-il à penser qu'il n'existe aucune vérité définitivement établie ? - Une vérité scientifique est-elle indépendante du temps ? - Toute vérité scientifique est-elle un acquis pour toujours » ? - Les vérités scientifiques ne sont-elles que conventionnelles ? - Qu'est-ce qui fait la vérité d'une idée scientifique ? - Les sciences progressent-elles vers la vérité ? - Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvé ? - Le développement des sciences est-il animé par une volonté de vérité ou par une volonté de puissance ? d. La vérité historique - Qu'est-ce qu'une vérité historique ? - La vérité historique - Y a-t-il une vérité en histoire ? - Peut-on parler de vérité historique ? - En quel sens peut-on parler de vérité en histoire ? - La réécriture de la vérité historique e. La vérité religieuse - Y a-t-il des vérités religieuses ? - Vérité et religion. f. La vérité judiciaire - Le savant, le juge, le prêtre ont-ils affaire à la même vérité ? g. La vérité esthétique - Art et vérité - Y a-t-il une vérité en art ? - Peut-on parler de vérité en art ? - Y a-t-il une vérité de l'œuvre d'art ? - De quelle vérité l'art est-il capable ? - La fin de l'art est-elle la vérité ? - L'art a-t-il pour fin la vérité ? - L'art est-il dévoilement d'une vérité ? - L'oeuvre d'art nous met-elle en présence d'une vérité impossible à atteindre par d'autres voies ? - Une oeuvre d'art peut-elle être plus vraie que son modèle ? - Roman et vérité. - La vérité du roman - Cinéma et vérité. - Peinture et vérité - Poésie et vérité - Beauté et vérité - Y a-t-il du vrai dans le beau ? - Le beau est-il le reflet du vrai ? - Faut-il séparer la beauté et la vérité ? - Beauté et vérité h. La vérité morale - Fait et valeur - Les jugements de goût sont-ils susceptibles de vérité ? - Y a-t-il une vérité des sentiments ? - Y a-t-il des vérités morales ? - Peut-on s'accorder sur des vérités morales ? - Y a-t-il une vérité en morale ? - Y a-t-il des vérités morales ? - Y a-t-il de la place pour l'idée de vérité en morale ? - Un jugement moral peut-il relever de la vérité ? II. Rechercher la vérité - "On doit exiger que je cherche la vérité, mais non que je la trouve." - Est-il besoin de rechercher la vérité ? - Suffit-il de constater pour atteindre la vérité ? - Se rapprocher de la vérité. - Approcher du vrai. - Aller au vrai. - Faut-il rechercher la vérité à tout prix ? - Peut-on rechercher la vérité à tout prix ? - Le désir de vérité - Peut-on parler d'un désir de vérité ? - Le désir du vrai n'est-il que l'expression d'un sentiment religieux ? - La science relève-t-elle du seul désir de vérité ? - Aimer la vérité. - Peut-on aimer la vérité ? - Peut-on aimer la vérité sans la connaître ? - Faut-il aimer la vérité plus que tout ? - Est-ce par amour de la vérité que l'homme recherche le savoir ? - Peut-on se passionner pour la vérité ? - La passion de la vérité a. La curiosité - "L'investigation de la vérité est, en un sens, difficile, et, en un autre sens, facile." - Que faut-il pour rechercher la vérité ? 3. Faut-il rechercher la vérité ? - Est-il besoin de rechercher la vérité ? - La vérité finit toujours par se savoir. - Pourquoi faudrait-il chercher la vérité ? 4. Qui recherche la vérité ? - La philosophie recherche-t-elle la vérité ou le sens ? - La recherche de la vérité explique-t-elle à elle seule l'histoire et le développement des sciences ? - Les sciences progressent-elles vers la vérité ? - La science relève-t-elle du seul désir de vérité ? - Le développement des sciences est-il animé par une volonté de vérité ou par une volonté de puissance ? - "Il vaut beaucoup mieux ne jamais penser à chercher la vérité d'aucune chose plutôt que de le faire sans méthode." - Existe-t-il une méthode pour trouver la vérité ? - Faut-il une méthode pour découvrir la vérité ? - Faut-il appliquer une méthode pour trouver la vérité ? - Faut-il chercher la vérité dans une direction particulière ? - Vérité et méthode - La découverte de la vérité peut-elle être le fait du hasard ? - "La vérité est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie." - Le dialogue est-il le chemin de la vérité ? - La discussion est-elle source de vérité ? - La vérité est-elle fille de la discussion ou fille de la sympathie ? - Pensez-vous que la vérité soit fille de la discussion et non de la sympathie ? - Dialectique et vérité. b. Le doute - "Pour examiner la vérité, il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut." - "Le doute est un hommage que l'on rend à la vérité." - La recherche de la vérité peut-elle se passer du doute ? - Quelle idée le sceptique se fait-il de la vérité ? - Douter, est-ce renoncer à la vérité ? - Y a-t-il un bon usage du doute ? - Le doute est-il une manifestation de la liberté de l'esprit ? - Le doute est-il un échec de la raison ? - Le doute est-il nécessaire au progrès ? - Les limites du doute ; ce dont ne peut pas douter - "Pour examiner la vérité, il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut." - Le doute philosophique peut-il mettre en cause la valeur de la raison elle-même ? - Peut-on douter de tout ? - La recherche de la vérité implique-t-elle de douter de tout ? 6. Les obstacles à la recherche de la vérité - Quels obstacles sur le chemin de la vérité ? - Quels sont les obstacles à la recherche de la vérité ? - Qu'est-ce qui empêche la recherche de la vérité ? - Le langage peut-il être un obstacle à la recherche de la vérité ? - Quels sont les obstacles à la prise de conscience de la réalité ? - Pourquoi la reconnaissance de la vérité rencontre-t-elle parfois des obstacles ? - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereuses que les mensonges ». - La diversité des opinions nous empêche-t-elle d'atteindre la vérité ? - L'imagination est-elle l'ennemie de la vérité ? a. Le désir/les passions - "Ce que l'homme désire être vrai, il le croit de préférence." 7. Trouver la vérité - La vérité est-elle inaccessible ? - L'esprit humain est-il incapable d'atteindre la vérité à laquelle il aspire ? - Existe-t-il une méthode pour trouver la vérité ? - Faut-il une méthode pour découvrir la vérité ? III. La vérité est-elle absolue ou relative ? - Y a-t-il une ou plusieurs vérités ? - Que faut-il entendre par vérité objective » ? - La diversité des opinions rend-elle vaine la recherche de la vérité ? - La diversité des opinions nous empêche-t-elle d'atteindre la vérité ? - Peut-on choisir sa vérité ? a. Vérité naturelle rationnelle et vérité religieuse révélée b. Vérités scientifiques et vérités morales c. Les vérités empiriques 2. Y a-t-il des vérités premières, indiscutables ? - Y a-t-il des vérités premières ? - Peut-il y avoir des vérités premières ? - Y a-t-il des vérités indiscutables ? - Toute vérité est-elle indiscutable ? - Y a-t-il des vérités indubitables ? 3. La vérité a-t-elle une histoire ? La vérité change-t-elle avec le temps ? - Y a-t-il des vérités immuables ? - Y a-t-il des vérités indiscutables ? - Y a-t-il des vérités indubitables ? - Y a-t-il des vérités définitives ? - La vérité peut-elle changer ? - Qu'est-ce qu'une vérité qui change avec le temps ? - La vérité a-t-elle une histoire ? - Le vrai a-t-il une histoire ? - Une vérité scientifique est-elle indépendante du temps ? - Toute vérité scientifique est-elle un acquis pour toujours » ? - Le développement des sciences conduit-il à penser qu'il n'existe aucune vérité définitivement établie ? - Y a-t-il une contradiction entre l'évolution des sciences et leur prétention à la vérité ? - Y a-t-il contradiction entre la prétention des sciences à la vérité et le fait qu'elles ont une histoire ? - Constater que la vérité change avec le temps doit-il incliner au scepticisme ? - "La vérité subsiste éternellement." - Crépuscule de la vérité. - La vérité dépend-elle de nous ? - La vérité peut-elle être relative ? - Admettre la relativité des vérités conduit-il à renoncer à toute idée de vérité ? - La vérité est-elle relative à une culture ? - Peut-on soutenir À chacun sa vérité » ? - Peut-on accepter la formule à chacun sa vérité » ? - Peut-on choisir sa vérité ? - L'expression "c'est ma vérité" a-t-elle un sens ? - J'ai raison » - Que prétendons-nous affirmer par cette expression et dans quelle mesure son emploi est-il légitime ? - "Il n'y a qu'une seule vérité, mais le nombre des rêves est infini." - "Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà." - "Les idées pour lesquelles on vit et l'on meurt sont, de ce fait même, des absolus." a. Le relativisme et ses critiques b. Constructivisme et relativisme post-moderne 5. Le scepticisme - Quelle idée le sceptique se fait-il de la vérité ? - La diversité des opinions conduit-elle nécessairement au scepticisme ? - Constater que la vérité change avec le temps doit-il incliner au scepticisme ? IV. Vérité et réalité - La vérité est-elle différente de la réalité ? - Une fiction peut-elle être vraie ? - L'imagination est-elle l'ennemie de la vérité ? - Faut-il opposer le rêve à la réalité ? - Peut-on dire qu'on n'a jamais raison contre les faits ? - Peut-on avoir raison contre les faits ? - Y a-t-il une vérité des apparences ? 1. Vérité et expérience/perception - L'expérience est-elle source de vérité ? - L'expérience immédiate est-elle source de vérité ? - L'expérience peut-elle servir de preuve ? 2. L'illusion - L'illusion s'oppose-t-elle à la réalité ? - En quoi une illusion se distingue-t-elle d'une erreur ? - Lorsque la vérité dérange, faut-il lui préférer l'illusion qui réconforte ? 3. La vérité est une illusion 4. Langage et vérité - Le langage est-il le lieu de la vérité ? - Le langage peut-il être un obstacle à la recherche de la vérité ? - Qu'est-ce qu'une parole vraie ? - "Le vrai et le faux sont des attributs du langage, non des choses." a. Rhétorique et vérité V. Vérité, savoir et erreur 1. Les obstacles à la vérité - Le langage peut-il être un obstacle à la recherche de la vérité ? - Quels sont les obstacles à la prise de conscience de la réalité ? - Pourquoi la reconnaissance de la vérité rencontre-t-elle parfois des obstacles ? - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereuses que les mensonges ». - L'imagination est-elle l'ennemie de la vérité ? 2. Vérité et erreur - "Autre chose est de montrer à un homme qu'il est dans l'erreur, et autre chose de l'instruire de la vérité." - Dépend-il toujours de nous d'éviter l'erreur ? - Qu'y a-t-il de plus facile déceler des erreurs ou reconnaître des vérités ? - Peut-on reconnaître le droit à l'erreur quand on a le souci de la vérité ? - Que faut-il faire pour éviter l'erreur ? - En quoi une illusion se distingue-t-elle d'une erreur ? - Peut-on croire à ce qu'on sait ne pas être vrai ? a. Pourquoi l'erreur ? - Pourquoi l'homme se trompe-t-il ? - Qu'y a-t-il de plus facile déceler des erreurs ou reconnaître des vérités ? - Dépend-il toujours de nous d'éviter l'erreur ? - Que faut-il faire pour éviter l'erreur ? - Erreur et contre-vérité. - La passion de la vérité peut-elle être source d'erreur ? b. L'erreur est un mal - Existe-t-il des erreurs profitables ? - Comment comprendre l'expression "l'erreur est humaine" ? - L'expression "l'erreur est humaine" signifie-t-elle une excuse, une constatation, une condamnation ? c. L'erreur est un bien d. L'erreur comme source de vérité - L'erreur a-t-elle un rôle dans l'élaboration de la vérité ? - Atteindre la vérité, est-ce nécessairement passer par l'erreur ? - Avons-nous quelque chose à apprendre de nos erreurs ? 3. Vérité et illusion - "C'est une maladie naturelle à l'homme de croire qu'il possède la vérité directement." - La connaissance de la vérité entraîne-t-elle nécessairement la disparition de l'illusion ? - La tâche de la philosophie est-elle de dénoncer les illusions dont les hommes vivent ? - La science est-elle un discours sans illusion ? - Toute connaissance autre que scientifique doit-elle être considérée comme une illusion ? - L'usage de la raison est-il une garantie contre l'illusion ? - Lorsque la vérité dérange, faut-il lui préférer l'illusion qui réconforte ? - Une illusion des sens est-elle une preuve que les sens sont trompeurs ? - En quoi une illusion se distingue-t-elle d'une erreur ? - Dissiper une illusion, est-ce seulement corriger une erreur ? - Est-il raisonnable de combattre toute illusion ? - Toutes les illusions sont-elles dangereuses ? - La croyance est-elle une illusion rassurante ? - Que gagne-t-on à perdre ses illusions ? a. Le besoin d'illusion - Pourquoi chérissons-nous nos illusions ? - L'homme a-t-il besoin de se faire des illusions ? - En quel sens peut-on dire que l'homme a besoin d'illusion ? - Y a-t-il une fonction de l'illusion ? - Est-il raisonnable de combattre toute illusion ? - Toutes les illusions sont-elles dangereuses ? b. Le problème du négationnisme/révisionnisme en histoire 4. Vérité et savoir/opinion - La vérité s'enseigne-t-elle ? - Est-il raisonnable de prétendre posséder la vérité ? a. Savoir et ignorance - Faut-il avoir peur du savoir ? - L'ignorance est-elle parfois un bien ? - Y a-t-il des degrés entre ignorer et savoir ? - Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ? - Pouvons-nous vivre dans l'ignorance ? b. Croire et savoir - Croire et savoir. - Croire, est-ce le contraire de savoir ? - Croire, est-ce renoncer à savoir ? - Entre croire et savoir, faut-il choisir ? - Est-ce par amour de la vérité que l'homme recherche le savoir ? - Entre croire et savoir, y a-t-il une différence de nature ? - Faut-il croire pour savoir ? - Le savoir exclut-il toute forme de croyance ? - La foi dispense-t-elle de savoir ? - Est-ce par ce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ? - Pour connaître, faut-il se détacher de ce que l'on croit ? - Expliquez cette pensée d'un philosophe de notre temps Le pur sentir n'est pas sentir. Sentir c'est savoir qu'on sent, et savoir, c'est percevoir. » c. Vérité et croyance - Qu'est-ce qu'une croyance vraie ? d. Les différents degrés/types de croyances/connaissances - Y a-t-il des degrés entre ignorer et savoir ? - Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ? e. La foi - La foi dispense-t-elle de savoir ? f. L'opinion - Y a-t-il une différence entre penser et avoir des opinions ? - Peut-on justifier une opinion ? - L'opinion a-t-elle nécessairement tort ? - De quelle vérité l'opinion est-elle capable ? - La diversité des opinions rend-elle vaine la recherche de la vérité ? - La diversité des opinions nous empêche-t-elle d'atteindre la vérité ? - La diversité des opinions conduit-elle nécessairement au scepticisme ? - Peut-on à la fois défendre la liberté de penser et disqualifier l'opinion ? - Peut-on légitimer rationnellement ses opinions politiques ? g. Être persuadé ou convaincu ; persuasion et conviction - Persuader et démontrer. - Persuader quelqu'un est-ce l'empêcher de penser ? - Est-il toujours nécessaire de démontrer pour convaincre ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre autrui ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ? - Suffit-il de dire la vérité pour convaincre ? - Démontre-t-on pour convaincre ou pour établir une vérité ? Persuader/convaincre ; l'art de la rhétorique - Que vaut une preuve contre un préjugé ? - Peut-on penser sans préjugés ? - Peut-on penser sans préjuger ? - Y a-t-il de bons préjugés ? - Peut-on en finir avec les préjugés ? - Sommes-nous en mesure de déceler nos propres préjugés et de nous en délivrer ? - D'où vient la force des préjugés ? - Comment distinguez-vous un jugement d'un préjugé ? - Comment la vérité se reconnaît-elle ? - À quels signes et comment reconnaissons-nous la vérité ? - À quoi reconnaît-on la vérité ? - Fournir un exemple, est-ce constituer une preuve ? - Peut-on connaître la vérité par des signes ? - À quelles exigences doit-on satisfaire pour pouvoir affirmer Ce que je dis est vrai » ? - Comment la vérité se reconnaît-elle ? 1. Qu'est-ce que prouver ? - Qu'est-ce que prouver ? - Que peut prouver un exemple ? - L'expérience peut-elle servir de preuve ? - Que peut une preuve contre un préjugé ? - La certitude dépend-elle de la preuve ? - La logique a-t-elle d'autres fins que la preuve ? 2. La notion de vérification - Vérité et vérification - Toute vérité est-elle vérifiable ? - Ce qui est vrai est-il toujours vérifiable ? - N'y a-t-il de vrai que le vérifiable ? - L'invérifiable. a. Le principe de vérification b. La falsification - La réécriture de l'histoire - Le problème du négationnisme/révisionnisme en histoire 3. La vérité révélée par la foi - "Des idées uniformes nées simultanément chez des peuples entiers inconnus les uns aux autres, doivent avoir une source commune de vérité." - L'accord avec autrui au niveau du discours est-il un critère suffisant de vérité ? - La vérité est-elle fille de la discussion ou fille de la sympathie ? - Le respect des convictions d'autrui est-il compatible avec la certitude d'être dans le vrai ? 5. L'autorité/la tradition 6. L'évidence, la certitude - De quoi peut-on être certain ? - L'évidence est-elle un critère de vérité ? - Peut-on nier l'évidence ? - Ce qui crève les yeux » est-il toujours vrai ? - Tout ce qui est évident est-il vrai ? - La certitude d'avoir raison est-elle un indice suffisant de vérité ? - Suffit-il d'être certain pour être dans le vrai ? - Suffit-il d'être certain pour avoir raison ? - Être certain, est-ce être dans le vrai ? - Devons-nous nous méfier de nos certitudes ? - La certitude est-elle une mauvaise marque de vérité ? - Certitude, mauvaise marque de vérité. - Puis-je être sûr de ne pas me tromper ? - Peut-on être sûr d'avoir raison ? a. La relativité de l'évidence b. La force de conviction - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereuses que les mensonges ». - "Les idées pour lesquelles on vit et l'on meurt sont, de ce fait même, des absolus." c. La simplicité, la beauté de la vérité - Y a-t-il du vrai dans le beau ? - Le beau est-il le reflet du vrai ? - Faut-il séparer la beauté et la vérité ? - Beauté et vérité - Faut-il tout démontrer ? - Toute vérité est-elle démontrable ? - Une vérité démontrée est-elle définitivement établie ? - Démontre-t-on pour convaincre ou pour établir une vérité ? - Y a-t-il d'autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ? - Seul ce qui est démontré est-il prouvé ? - Peut-on dire que tout ce qui est logique est vrai ? - Peut-on dire que tout ce qui est vrai est logique ? - La rigueur d'un raisonnement suffit-elle pour garantir la vérité ? - Logique et vérité a. La cohérence / concordance - La cohérence est-elle un critère de la vérité ? - La cohérence est-elle la norme de la vérité ? - La cohérence est-elle la norme du vrai ? - Cohérence et vérité. - Vérité et cohérence. - Vérité et cohérence ? - Une pensée cohérente est-elle nécessairement vraie ? - La cohérence de la pensée suffit-elle à définir la vérité ? - La cohérence d'un discours est-elle le critère de sa vérité ? b. Vérité et raison - La vérité est-elle un produit de la raison ? - Est-ce seulement par la raison qu'on peut accéder à la vérité ? - La raison rend-elle la vérité contraignante ? 8. L'expérience sensible - L'expérience immédiate est-elle source de vérité ? - L'expérience est-elle source de vérité ? - Suffit-il de s'en tenir aux faits pour être dans le vrai ? - L'expérience peut-elle servir de preuve ? a. Le critère ou principe de vérification - La vérité peut-elle se définir par son utilité ? - Le succès peut-il être un critère de vérité ? - Peut-on dire que le vrai est ce qui réussit ? VII. La valeur de la vérité 1. La force de la vérité - Est-ce la vérité qui confère la puissance, ou bien la puissance qui décide de la vérité ? - Est-il de l'essence de la vérité d'être impuissante ? - La vérité finit toujours par triompher - dit-on ; n'est-ce pas parce qu'on finit toujours par nommer vérité » ce qui triomphe ? - Connaître la vérité, est-ce détenir un pouvoir ? a. Être persuadé ou convaincu ; persuasion et conviction - Persuader et démontrer. - Persuader quelqu'un est-ce l'empêcher de penser ? - Est-il toujours nécessaire de démontrer pour convaincre ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre autrui ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ? - Suffit-il de dire la vérité pour convaincre ? - Démontre-t-on pour convaincre ou pour établir une vérité ? b. Vérité et violence - Peut-on imposer la vérité par la violence ? - Violence et vérité sont-elles nécessairement incompatibles ? - La vérité est-elle contraignante ou libératrice ? 2. Pourquoi rechercher la vérité ? - La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ? - Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ? - Est-il besoin de rechercher la vérité ? - La vérité n'est-elle recherchée que pour les avantages qu'on en attend ? - Le souci de vérité du savant et celui du philosophe s'alimentent-ils à la même source ? - La recherche de la vérité peut-elle se confondre avec la recherche de la sécurité ? - Pourquoi vouloir le vrai ? - Peut-on ne pas vouloir le vrai ? - Peut-on ne pas vouloir rechercher la vérité ? - Peut-on être indifférent à la vérité ? - Faut-il chercher la vérité à tous prix ? - Faut-il préférer la vérité ? - Pourquoi cherche-t-on à connaître ? - Peut-on se permettre de rejeter l'idée de vérité ? - L'homme cherche-t-il toujours à connaître la vérité ? - Faut-il préférer la recherche du bonheur à la recherche de la vérité ? - Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? a. Vérité et devoir - Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? - Dire la vérité en quel sens et pour qui est-ce un devoir ? - La vérité est-elle un droit ou un devoir ? - La révélation de la vérité est-elle un devoir ? b. Vérité et bonheur - La vérité rend-elle heureux ? - Faut-il posséder la vérité pour être heureux ? - La possession de la vérité est-elle indispensable au bonheur ? - Faut-il préférer la recherche du bonheur à la recherche de la vérité ? - Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? - Peut-on préférer le bonheur à la vérité ? - Y a-t-il une vérité sur le bonheur ? c. L'utilité de la vérité - La vérité est-elle utile ? - La vérité est-elle nécessairement utile ? - Toute connaissance doit-elle être appréciée en fonction de son utilité ? d. La valeur de la vérité - La vérité est-elle une valeur ? 3. Désir/amour et peur/haine de la vérité - Le savoir peut-il être source de plaisir ? - Peut-on aimer la vérité ? - Peut-on aimer la vérité sans la connaître ? - Est-ce par amour de la vérité que l'homme recherche le savoir ? - Peut-on se passionner pour la Vérité ? - Peut-on dire que les hommes aiment tellement la vérité qu'ils voudraient que ce qu'ils aiment soit vrai » ? - L'amour de la vérité peut-il faire obstacle au jugement ? - Le désir du vrai n'est-il que l'expression d'un sentiment religieux ? - Comment concilier l'amour de la vérité avec la difficulté de la définir et de respecter les obligations qu'elle entraîne ? - Les hommes ont-ils peur de la vérité ? - La vérité peut-elle engendrer la terreur ? - Que pensez-vous de cette affirmation d'un auteur contemporain Un aliéné est un homme que la société n'a pas voulu entendre et qu'elle a voulu empêcher d'émettre d'insupportables vérités » ? - Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ? a. Le refus/la négation de la vérité - Nier la vérité - Peut-on nier la vérité ? - La négation de la vérité - Le problème du négationnisme/révisionnisme 4. Faut-il dire la vérité ? Vérité et mensonge - Toute vérité est-elle bonne à dire ? - Peut-on avoir de bonnes raisons de ne pas dire la vérité ? - Lorsque la vérité dérange, faut-il lui préférer l'illusion qui réconforte ? - Dire la vérité en quel sens et pour qui est-ce un devoir ? - Peut-on se mentir à soi-même ? - Comment expliquez-vous que l'on puisse se mentir à soi-même ? - Comment comprendre cette affirmation d'un personnage de Camus Le mensonge n'est jamais innocent » ? - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereuses que les mensonges ». - La vérité est-elle un droit ou un devoir ? - La révélation de la vérité est-elle un devoir ? - A-t-on parfois le droit de mentir ? - A-t-on le droit de se taire quand on connaît la vérité ? - N'y a-t-il aucune vérité dans le mensonge ? La franchise est-elle au service de la vérité ? a. Mêler le vrai au faux - Démêler le vrai du faux - Peut-on confondre le vrai et le faux ? b. Mensonge et politique 5. Vérité et politique - Peut-il y avoir une vérité en politique ? - Y a-t-il des vérités en politique ? - La politique échappe-t-elle à l'exigence de vérité ? - La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? - La vérité en politique. - Peut-on séparer la politique de l'exigence de vérité ? - Le mensonge d'État peut-il être légitimé ? 6. Vérité et liberté - La vérité est-elle contraignante ? - La vérité est-elle contraignante ou libératrice ? - En quel sens peut-on dire que la vérité est libératrice ? - La vérité est-elle libératrice ? - Violence et vérité sont-elles nécessairement incompatibles ? - L'esprit reste-t-il libre quand il se soumet au vrai ? - Reconnaître le vrai, est-ce perdre sa liberté ? - La raison rend-elle la vérité contraignante ? - Peut-on choisir sa vérité ? 7. Vérité et intolérance - La conviction d'avoir raison fait-elle obstacle au dialogue ? - La tolérance implique-t-elle qu'on laisse les autres dans l'erreur ? - La tolérance suppose-t-elle l'indifférence à la vérité ? - L'exigence de vérité est-elle compatible avec le souci d'être tolérant ? - La tolérance exclut-elle toute référence à une vérité ? - Être tolérant, est-ce renoncer à la vérité ? - Peut-on tolérer l'erreur ? - Quelle idée le fanatique se fait-il de la vérité ? X. La vérité en rapport aux autres notions du programme 1. Art et vérité - Art et vérité - La fin de l'art est-elle la vérité ? - L'art est-il dévoilement d'une vérité ? - L'oeuvre d'art nous met-elle en présence d'une vérité impossible à atteindre par d'autres voies ? - Faut-il séparer la beauté et la vérité ? - Une oeuvre d'art peut-elle être plus vraie que son modèle ? 2. Vérité et religion - Diviniser la vérité, n'est-ce pas pécher contre l'esprit ? - Le désir du vrai n'est-il que l'expression d'un sentiment religieux ? 3. Vérité et bonheur - Faut-il préférer la recherche du bonheur à la recherche de la vérité ? - Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? 4. Vérité et culture - La vérité est-elle relative à une culture ? Retourner au programme des séries générales Retourner au programme des séries technologiques Date de création 02/02/2006 1624 Dernière modification 02/03/2022 1330 Catégorie Page lue 35767 fois

Lavérité va donc être propre à chaque individu. Alors, on ne peut pas évaluer un raisonnement et dire s’il est vrai ou faux parce que ce n’est pas tout le monde qui va avoir le même avis sur la vérité de ce raisonnement. Cette objection ne se tient pas parce que la pensée de ces gens s’autodétruit elle-même. Ces gens persiste
Dans le Deutéronome nous voyons la joie de la loi » la loi non pas comme une entrave, comme quelque chose qui nous ôte la liberté, mais comme un cadeau et un don. Quand les autres peuples se tourneront vers ce grand peuple, c’est ce que nous dit Moïse, alors ils diront Quel peuple sage ! Ils admireront la sagesse de ce peuple, l’équité de la loi et la proximité de Dieu qui est à ses côtés et qui lui répond quand il est appelé. Telle est l’humble joie d’Israël recevoir un don de Dieu. Cela est différent du triomphalisme, de l’orgueil pour ce qui vient de soi-même Israël n’est pas orgueilleux de sa propre loi, comme Rome pouvait l’être du droit romain comme un don à l’humanité, comme peut-être la France l’est du Code Napoléon », comme la Prusse du Preussisches Landrecht », etc. — des œuvres du droit que nous reconnaissons. Mais Israël le sait cette Loi il ne l’a pas faite lui-même, elle n’est pas le fruit de son génie, elle est un don. Dieu lui a montré ce qu’est le droit. Dieu lui a donné la sagesse. La Loi est la sagesse. La sagesse est l’art d’être des hommes, l’art de pouvoir bien vivre et de pouvoir bien mourir. Et l’on ne peut bien vivre et mourir que lorsqu’on a reçu la vérité et quand la vérité nous indique le chemin. Etre reconnaissants pour le don que nous n’avons pas inventé, mais qui nous a été offert en don, et vivre dans la sagesse ; apprendre, grâce au don de Dieu, à être des hommes de manière droite. L’Évangile nous montre cependant qu’il existe également un danger — comme il est dit dans le Deutéronome n’ajoute rien, n’enlève rien ». Il nous enseigne que, avec le passage du temps, au don de Dieu se sont ajoutées des suppléments, des œuvres, des coutumes humaines, qui en se développant cachent ce qui est propre à la sagesse donnée par Dieu, devenant ainsi un véritable joug qu’il faut briser, ou bien qui conduisent à l’orgueil c’est nous qui l’avons inventé ! Nous lisons dans la Lettre de Jacques Vous êtes engendrés au moyen d’une parole de vérité », qui de nous oserait jouir de la vérité qui nous a été donnée ? Une question vient immédiatement à l’esprit mais comment peut-on détenir la vérité ? C’est de l’intolérance ! L’idée de vérité et d’intolérance aujourd’hui ont pratiquement fusionné entre elles, et ainsi nous n’osons plus du tout croire à la vérité ou parler de la vérité. Elle semble être lointaine, elle semble quelque chose auquel il vaut mieux ne pas avoir recours. Personne ne peut dire je détiens la vérité — telle est l’objection qui nous anime — et, en effet, personne ne peut détenir la vérité. C’est la vérité qui nous possède, elle est quelque chose de vivant ! Elle ne nous appartient pas, mais nous somme saisis par elle. Ce n’est que si nous nous laissons guider et animer par elle, que nous restons en elle, ce n’est que si nous sommes avec elle et en elle, pèlerins de la vérité, qu’elle est alors en nous et pour nous. Je pense que nous devons apprendre à nouveau cette manière de ne pas détenir la vérité ». De même que personne ne peut dire j’ai des enfants — ils ne nous appartiennent pas, ils sont un don, et comme don de Dieu ils nous sont donnés pour une tâche — ainsi nous ne pouvons pas dire je détiens la vérité, mais la vérité est venue vers nous et nous pousse. Nous devons apprendre à nous laisser animer par elle, à nous laisser conduire par elle. Et alors elle brillera à nouveau si elle-même nous conduit et nous compénètre. Benoit XVI, le 2 septembre 2012 – Homélie de la Messe Voir toutes les questions KaN4n.
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/144
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/522
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/476
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/113
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/425
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/105
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/548
  • j3v6eyw3ua.pages.dev/294
  • peut on soutenir que la veritĂ© n existe pas