MauriceGodelier. MTAMORPHOSES DE LA PARENT Fayard OJO: faltan las pginas 44-45 y 634-635 Librairie Arthme Fayard, 2004. Lid INTRODUCTION Les trente dernires annes du xx e sicle auront t les tmoins d'un vritable bouleversement de la parent et des ides sur la parent. Dans la vie des gens - et nous pensons d'abord celle des millions d'individus des deux sexes, de tous ges 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID D-1dUygnKBSeJIou5WqcfgtvcFPsPDCoukdF_t1lQW3FRHW-6n1pA== Chapitre2 La jeunesse et le loisir .37 2.1 L’effet du baby boom et l’émancipation de l’enfance 37 2.2 L’organisation des loisirs pour la jeunesse par le clergĂ© 40 2.3 La municipalisation de l’encadrement des loisirs 47 2.4 L’émancipation de ta jeunesse 50 2.5 L’engouement pour les sports 54 Chapitre 3 Les loisirs des adultes 58 Voyage au bout de la Nuit, c'est d'abord une voix. Celle de Ferdinand Bardamu, le personnage narrateur. Il nous entraĂźne avec lui dans une aventure effroyable en 4 parties La PremiĂšre Guerre Mondiale, les colonies, les États-Unis, l'Europe. Le pessimisme de CĂ©line est total seuls quelques personnages exceptionnels Ă©chappent Ă  la mĂ©chancetĂ© et Ă  l'Ă©goĂŻsme gĂ©nĂ©ralisĂ©. C'est une philosophie profonde, car son rapport Ă  l'humanitĂ© est fondĂ© Ă  la fois sur l'amour et la haine. On est trĂšs loin d'un antisĂ©mitisme simpliste comme on peut le voir dans ses pamphlets Bagatelles pour un massacre, L'École des Cadavres. Ces textes mĂ©diocres ne doivent pas nous faire passer Ă  cĂŽtĂ© du chef-d'Ɠuvre. PremiĂšre partie - La guerre Chapitre 1 Ça a dĂ©butĂ© comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un Ă©tudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. [...] DĂšs le dĂ©but du roman, la mise en scĂšne de la parole et le style oral nous entraĂźnent dans un voyage sombre et burlesque. Je vous invite Ă  regarder mon analyse vidĂ©o de l'incipit de Voyage au Bout de la Nuit, Partie 1, chapitre 1. Mais malgrĂ© leur discussion antimilitariste, Bardamu s'engage par fanfaronnade — J’vais voir si c’est ainsi ! [...] — T’es rien c
 Ferdinand ! » qu’il me crie Arthur, vexĂ© sans doute par l’effet de mon hĂ©roĂŻsme sur tout le monde. — On verra bien, eh navet ! » que j'ai criĂ© avant qu’on tourne la rue avec le rĂ©giment derriĂšre le colonel et sa musique. Ça s’est fait exactement ainsi. [...]Chapitre 2 et 3 Une fois sur le terrain au milieu de la mitraille, Bardamu rĂ©alise la folie de son colonel, et de tous ces soldats prĂȘts Ă  s'entretuer Le colonel, c’était donc un monstre ! [...] Avec des ĂȘtres semblables, cette imbĂ©cillitĂ© infernale pouvait continuer indĂ©finiment
 CĂ©line rĂ©habilite le point de vue du lĂąche, qui voit mieux que les autres l'absurditĂ© tragique de la guerre moderne. Je vous invite Ă  regarder mon analyse vidĂ©o sur la dĂ©couverte des horreurs de la guerre Partie 1, chapitre 2. Il ne faut pas confondre le personnage de Bardamu avec l'Ă©crivain ce n'est pas un rĂ©cit autobiographique. Louis-Ferdinand Destouches est mobilisĂ© en 1914. Il est rĂ©formĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© blessĂ© au bras lors d'une mission oĂč il s'Ă©tait portĂ© volontaire. Il reçoit la mĂ©daille militaire, et reste profondĂ©ment marquĂ© par cette expĂ©rience de la guerre On est puceau de l’Horreur comme on l’est de la voluptĂ©. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ?Chapitre 4 Une nuit, Bardamu est envoyĂ© en mission de reconnaissance Ă  Noirceur-sur-la-Lys. ArrivĂ© dans le village, il rencontre un rĂ©serviste, son rĂ©giment a Ă©tĂ© massacrĂ© — Moi, tu parles, si j’en ai profitĂ© ! “Robinson, que je me suis dit ! [...] C’est maintenant ou jamais qu’il faut que tu les mettes”, Et pour foutre le camp plus vite, j’ai laissĂ© tomber le barda et puis les armes aussi
 Ils entrent alors ensemble dans Noirceur-sur-la-Lys, et rencontrent le Maire, qui se prĂ©pare Ă  livrer la ville aux Allemands Il s’épuisait en de touchants efforts, le Maire de Noirceur, ardent Ă  nous persuader que notre Devoir Ă©tait bien de foutre le camp tout de suite Ă  tous les diables [...] Ils repartent ensuite chacun de son cĂŽtĂ©. Chapitre 5 Sans transition, Bardamu est en permission, retournĂ© dans le civil. Il reçoit une mĂ©daille militaire et va la montrer au théùtre c'est comme ça qu'il rencontre une infirmiĂšre amĂ©ricaine, nommĂ©e Lola. Lola a une mission trĂšs spĂ©ciale qui consiste Ă  goĂ»ter les beignets aux pommes qui sont servis dans l'HĂŽpital. C'est un passage ironique, oĂč Lola, malgrĂ© sa ferveur patriotique, tremble de sacrifier sa minceur Ă  la France. Lors d'une sortie dans une fĂȘte foraine, dans le stand de tir, Bardamu fait une crise d'angoisse. — Sur moi aussi qu’on tire Lola ! [...] Foutez le camp ! on va nous tuer, tous ! » [...] Un vrai scandale. [...] Lola m’embrassa et aida les gendarmes Ă  m’emmener avec leurs menottes. Chapitre 6 Bardamu est internĂ© dans un LycĂ©e d'Issy-les-Moulineaux, organisĂ© exprĂšs pour recevoir les soldats devenus fous, et pour traquer ceux qui font semblant. Un jour, Lola vient rendre visite Ă  Ferdinand. Il lui avoue enfin toute son aversion pour la guerre. — Oh ! Vous ĂȘtes donc tout Ă  fait lĂąche, Ferdinand ! Vous ĂȘtes rĂ©pugnant comme un rat
 — Oui, tout Ă  fait lĂąche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu’il y a dedans
 [...] Je ne pleurniche pas dessus moi
 Je la refuse tout net, [...] parce que je suis le seul Ă  savoir ce que je veux je ne veux plus mourir. ChoquĂ©e, Lola ne vient plus jamais le voir. Dans l'hĂŽpital, Bardamu rencontre Princhard, un ancien prof d'Histoire GĂ©o devenu caporal, internĂ© pour cleptomanie. Avant d'ĂȘtre renvoyĂ© au front, Princhard explique comment le peuple est devenu de la chair Ă  canon gratuite. Chapitre 7 Chaque semaine, Bardamu se rend chez une lingĂšre-gantiĂšre-libraire, Mme HĂ©rote, une sorte d'entremetteuse qui utilise sa boutique comme lieu de rendez-vous. C'est lĂ  qu'il tombe amoureux d'une petite musicienne appelĂ©e Musyne Un jour elle m’en revint [...] munie d’un brevet d’hĂ©roĂŻsme, signĂ© par l’un de nos grands gĂ©nĂ©raux [...] Dans la colonie argentine, elle devint [...] extrĂȘmement populaire. On en raffola de ma Musyne, violoniste de guerre si mignonne [...] et puis hĂ©roĂŻne par-dessus le marchĂ©. Musyne finit par le quitter pour les riches argentins. À la suite de cette histoire d'amour, Bardamu est envoyĂ© dans le service du docteur Bestombes. LĂ -bas, les patients rivalisent de patriotisme. Le plus douĂ©, c'est Branledore, le compagnon de chambre de Bardamu S’il y avait un mĂ©decin ou une infirmiĂšre Ă  passer par lĂ , il hurlait Victoire ! Victoire ! Nous aurons la Victoire ! » [...] Il le possĂ©dait, le truc, lui. Un jour, Bardamu se rĂ©sout Ă  faire part au docteur Bestombes, de ses difficultĂ©s Ă  se montrer brave — Cette confidence que vous venez me faire, je la considĂšre, Bardamu, comme une amĂ©lioration notable de votre Ă©tat mental [...] C’est ainsi que j’entends traiter mes malades, Bardamu, par l’électricitĂ© pour le corps et pour l’esprit, par de vigoureuses doses d’éthique patriotique !Chapitre 8 À l'hĂŽpital, Bardamu rencontre une belle comĂ©dienne et lui raconte des exploits inventĂ©s qui sont bientĂŽt mis en vers par un poĂšte, et reprĂ©sentĂ©s Ă  la ComĂ©die Française Ma rousse, frĂ©missante rĂ©citante, le geste grandiose, [...] illustrait Ă  ce moment lĂ  un fantastique trait de bravoure que je m’étais attribuĂ©. [...] La salle entiĂšre tournĂ©e vers nous, transportĂ©e, rĂ©clamait le hĂ©ros. Mais c'est Branledore qui s'attribue tout l'hĂ©roĂŻsme du rĂ©cit inventĂ© par Bardamu, et le poĂšte lui souffle sa superbe comĂ©dienne. Chapitre 9 Bardamu retrouve un ancien collĂšgue, Jean Voireuse, avec qui il a travaillĂ©, un temps, dans la bijouterie de M. Puta. Ensemble ils rendent visite Ă  leur ancien patron qui leur donne 20F chacun et les congĂ©die poliment. Puis Voireuse propose Ă  Bardamu d'aller voir les vieux parents d'un copain mort au combat. Ils habitent une espĂšce de chĂąteau. En arrivant, ils croisent Robinson qui leur annonce une mauvaise nouvelle — Elle s'est pendue hier la vieille ! Tu parles d’une noix, dis donc ! [...] Moi qui l’avais comme marraine !
 C’est bien ma veine hein ! » Les trois se quittent aprĂšs quelques verres. Bardamu apprend plus tard que Jean Voireuse a fini dans un sanatorium en Bretagne Ă  cause du gaz moutarde. Chapitre 10 Finalement Ferdinand est considĂ©rĂ© comme irrĂ©cupĂ©rable par l'armĂ©e. Il s'embarque alors pour l'Afrique, sur l'Amiral Bragueton. Comme il n'est ni soldat, ni fonctionnaire, on le soupçonne d'ĂȘtre un embusquĂ©. Devant tous les passagers rassemblĂ©s, Bardamu est provoquĂ© en duel par le capitaine FrĂ©mizon — Au nom des passagers de ce bateau justement indignĂ©s par votre inqualifiable conduite, j’ai l’honneur de vous demander raison !
 » — Capitaine ! Quelle extraordinaire erreur vous alliez commettre ! [...] Comment me prĂȘter Ă  moi, les sentiments d’une semblable perfidie ? [...] Moi hier encore dĂ©fenseur de notre chĂšre patrie ! [...] Vive la France ! Vive la France ! » Il est bien difficile [...] de gifler un civil, publiquement, au moment oĂč celui-ci crie si fortement que je venais de le faire Vive la France ! » Cette hĂ©sitation me sauva. DeuxiĂšme partie - L'Afrique Chapitre 11 Ferdinand dĂ©barque enfin dans la colonie de Bambola Bragamance. Il dĂ©crit alors les conflits permanents entre les fonctionnaires, les militaires et les commerçants. C'est cela qui permet au Gouverneur de tout contrĂŽler. Pour en savoir plus sur cette description satirique des colonies, je vous invite Ă  voir mon analyse vidĂ©o du chapitre 11, deuxiĂšme partie. À Bikomimbo, Ferdinand rencontre un tenancier de comptoir, raciste et dĂ©vorĂ© par une maladie de peau, le Corocoro. On dĂ©couvre la maniĂšre dont il mĂšne son commerce avec les indigĂšnes. Une famille indigĂšne arrive un jour au comptoir. En Ă©change de leur caoutchouc, il leur donne un grand mouchoir trĂšs vert avant de les renvoyer avec des coups de pieds. PesĂ©e faite, notre gratteur entraĂźna le pĂšre, Ă©berluĂ©, derriĂšre son comptoir [...] et puis lui enferma dans le creux de la main quelques piĂšces en argent. Tous les petits amis blancs s’en tordaient de rigolade, tellement il avait bien menĂ© son business. Le nĂšgre restait plantĂ© penaud devant le comptoir [...] — Toi, y a pas savoir argent ? Sauvage, alors ? [...] Qu’est-ce que tu veux ? » Il lui reprit l’argent d’autoritĂ© et Ă  la place des piĂšces lui chiffonna dans le creux de la main un grand mouchoir trĂšs vert [...]Chapitre 12 Ferdinand s'embarque ensuite pour Topo oĂč il rencontre le lieutenant Grappa, qui dirige les rĂ©gions avoisinantes. Le sergent Alcide s'occupe d'entraĂźner des troupes de miliciens. Un jeudi, le lieutenant Grappa invite Ferdinand Ă  assister aux audiences de son tribunal. Mais impatientĂ©, il finit par condamner un vieil homme Ă  recevoir 20 coups de chicote La chose exĂ©cutĂ©e, le vieux tout sanguinolent fut emmenĂ© par la foule bourdonnante de mille commentaires. Le lieutenant Grappa ralluma son cigare [...] — Ah ! s’ils savaient tous comme je m’en fous de leurs litiges [...] Depuis deux ans que j’essaye de les en dĂ©goĂ»ter de ma justice, ils reviennent pourtant chaque jeudi
 Des vicieux, quoi !
 » Un jour que Ferdinand rend visite Ă  Alcide, il tombe sur la photo d'une petite fille. C'est sa niĂšce — Ils sont morts tous les deux ses parents
 Je la fais Ă©lever Ă  Bordeaux chez les SƓurs. Mais puisque c’est moi qui m’en occupe, je veux que rien lui manque ! Ginette qu’elle s’appelle
 Elle m’écrit, elle fait des progrĂšs, seulement, tu sais, les pensions comme ça, c’est cher
 » Ainsi, demandait-il Ă  redoubler son sĂ©jour Ă  Topo [...] Il offrait donc sans presque s’en douter Ă  une petite fille vaguement parente des annĂ©es de torture dans cette monotonie torride, [...] sans intĂ©rĂȘt que celui de son bon cƓur. [...] Il avait pourtant l’air bien ordinaire. Ça serait pourtant pas si bĂȘte s’il y avait quelque chose pour distinguer les bons des mĂ©chants. Chapitre 13 Pour retrouver son poste dans la forĂȘt, Ferdinand remonte le fleuve en pirogue pendant une dizaine de jours. Un fois arrivĂ© sur place, il rencontre son prĂ©dĂ©cesseur. Il ne reconnaĂźt pas tout de suite Robinson, qui lui raconte les conditions de vie qui l'attendent — Allez donc, vous serez moins mal encore ici qu’à la guerre ! [...] On bouffe mal, c’est exact, et pour boire, c’est une vraie boue, mais on peut dormir tant qu’on veut
 Pas de canons ici mon ami ! [...] Le jour c’est la chaleur, mais la nuit, c’est le bruit qui est le plus difficile Ă  supporter
 [...] C’est les bestioles du bled et les hyĂšnes qui viennent lĂ  tout prĂšs de la case
 Ferdinand se renseigne aussi un peu sur le commerce – Ah ! Faut les voler avant qu’ils vous volent, c’est ça le commerce et voilĂ  tout ! [...] – Mais, et l’inventaire ? [...] – Vous lui rĂ©pondrez au Directeur qu’il n’y avait plus rien, et s’il refuse de vous croire, eh bien, ça n’aura pas grande importance !
 On nous considĂšre dĂ©jĂ  tous solidement comme des voleurs, de toutes les maniĂšres ! Robinson s'enfuit pendant la nuit avec la caisse, laissant Ferdinand avec 300F, des boĂźtes de cassoulet, et quelques domestiques recrutĂ©s dans les tribus voisines. Rapidement, Ferdinand tombe malade AussitĂŽt que je sentais un peu de mieux poindre, [...] l’abominable peur me ressaisissait [...] d’avoir Ă  rendre mes comptes Ă  la SociĂ©tĂ© PorduriĂšre ». [...] J’en arrivais Ă  ne plus prendre de quinine pour bien laisser la fiĂšvre me cacher la vie. On se saoule avec ce qu’on a. La case est progressivement dĂ©truite par des pluies diluviennes. FiĂ©vreux, extĂ©nuĂ©, Ferdinand met le feu Ă  sa case et s'enfuit dans la forĂȘt sur les traces de Robinson. Chapitre 14 TransportĂ© sur une civiĂšre Ă  travers la forĂȘt, Ferdinand arrive enfin Ă  San Tapeta, oĂč il est confiĂ© Ă  un curĂ© qui le soigne. TrĂšs faible, il finit par s'Ă©vanouir C’est par les odeurs que finissent les ĂȘtres, les pays et les choses. Toutes les aventures s’en vont par le nez. J’ai fermĂ© les yeux parce que vraiment je ne pouvais plus les ouvrir. Alors l’odeur Ăącre d’Afrique, nuit aprĂšs nuit s’est estompĂ©e. Quand Ferdinand se rĂ©veille, il rĂ©alise qu'il est embarquĂ© dans une galĂšre, l'Infanta Combitta Le capitaine avait eu quelque audace en m’achetant, mĂȘme Ă  vil prix Ă  mon curĂ© au moment de lever l’ancre. [...] Il avait spĂ©culĂ© sur l’action bĂ©nĂ©fique de l’air de la mer pour me ravigoter et il allait gagner puisque j’allais mieux dĂ©jĂ  et je l’en trouvais bien content — BientĂŽt, merdailleux, vous pourrez ramer avec les autres !TroisiĂšme partie - Les États-Unis Chapitre 15 Ferdinand dĂ©couvre New York avec stupĂ©faction. La premiĂšre image qu'il en a, c'est une ville debout, dressĂ©e dans la brume. Pour en savoir plus, je vous invite Ă  regarder mon analyse vidĂ©o sur l'arrivĂ©e Ă  New York, Chapitre 15, troisiĂšme partie. Comme il sait compter les puces, Ferdinand est emmenĂ© au Surgeon General » qui commande la station de quarantaine oĂč sont triĂ©s les immigrĂ©s — Allons, allons ! Il en est venu avant vous [...] de ces anarchistes d’Europe qui nous ont racontĂ© des bobards [...] TrĂȘve de vantardises !
 Demain on vous essayera Ă  Ellis Island ! Mr. Mischief me dira si vous avez menti. À Ellis Island, Ferdinand fait un travail remarquable, reconnu par son supĂ©rieur, M. Mischief. Il est mĂȘme promu Ă  la navette des statistiques pour aller porter les additions en ville. Mais il se fait piĂ©ger par la pluie. Sous la pluie en trombe mes statistiques me fondirent progressivement dans la main. [...] Je me hĂątai, transi, dans [une rue] bien crasseuse et remplie de tĂ©nĂšbres, oĂč cheminaient des pauvres qui m’emmenĂšrent avec eux comme une 16 Ferdinand dĂ©couvre Manhattan C’est un quartier qu’en est rempli d’or, un vrai miracle, et mĂȘme qu’on peut l’entendre le miracle Ă  travers les portes des banques avec son bruit de dollars qu’on froisse [...] J’ai eu tout de mĂȘme le temps d’aller les voir ces employĂ©s qui gardaient les espĂšces. Ils sont tristes et mal payĂ©s. À Manhattan, Ferdinand prend une chambre dans un hĂŽtel, gigantesque et glacial, le Laugh Calvin. La nuit tombe et il observe aux fenĂȘtres les gens qui se couchent dans l'immeuble d'en face On aurait dit des grosses bĂȘtes bien dociles, bien habituĂ©es Ă  s’ennuyer. Ferdinand sort dans la rue pour conquĂ©rir le sommeil, il se rend au cinĂ©ma, regarde un film pornographique puis rentre se coucher Dans ma chambre, Ă  peine avais-je fermĂ© les yeux que la blonde du cinĂ©ma venait me rechanter encore [...] sa mĂ©lodie. [...] Je n’étais plus tout Ă  fait seul
 Il est impossible de dormir seul
 Chapitre 17 Ferdinand ressent de plus en plus la solitude. Il se rend alors dans un fast-food, oĂč il croise le regard d'une serveuse — Mademoiselle, vous me connaissez fort peu, mais moi dĂ©jĂ  je vous aime, voulez-vous que nous nous mariions ?
 Sa rĂ©ponse ne me parvint jamais, car un gĂ©ant de garde [...] survint Ă  ce moment prĂ©cis et me poussa dehors. [...]Chapitre 18 Ferdinand se met Ă  la recherche de Lola, dans l'espoir qu'elle lui donne un peu d'argent. Elle en vint Ă  me questionner sur ce que je pensais de son AmĂ©rique. Je lui confiai que [...] son pays il m’épouvantait tout bonnement [...] surtout par l’énorme indiffĂ©rence Ă  mon Ă©gard qui le rĂ©sumait Ă  mon sens. J’avais Ă  gagner ma croĂ»te, [...] et si je ne trouvais pas quelques dollars Ă  l’instant mĂȘme, je ne coucherais nulle part. Pendant que Lola cherche quelques billets au fond de son sac, Ferdinand relance la conversation, en lui demandant des nouvelles de sa mĂšre. — Elle est malade ma mĂšre, elle souffre d'un cancer au foie
 Le traitement coĂ»te trĂšs cher, mais les spĂ©cialistes m'ont promis qu'ils la sauveront. — Pour le pognon, Lola, il y aura toujours de trĂšs grands mĂ©decins, mais les cancers du foie sont absolument inguĂ©rissables. [...] — Ferdinand, vous n'ĂȘtes rien qu’un abominable mĂ©chant !
 [...] Prenez ! tenez ! voilĂ  vos cent dollars ! Foutez-moi le camp et ne revenez jamais !
 Out ! Out !Chapitre 19 Avec l'argent de Lola, Ferdinand se rend Ă  Detroit, et il fait la queue devant une usine Ford, dans l'espoir d'avoir un travail. Il finit par ĂȘtre reçu par le mĂ©decin examinateur — Vous ĂȘtes bien mal foutu, mais ça fait rien ! — Vous savez, monsieur, j’ai de l’instruction et mĂȘme j’ai entrepris autrefois des Ă©tudes mĂ©dicales
 — Ça ne vous servira Ă  rien ici vos Ă©tudes, mon garçon ! [...] Ne nous parlez plus jamais de votre intelligence ! On pensera pour vous, tenez vous-le pour dit. » ArrivĂ© parmi les machines il dĂ©couvre le travail Ă  la chaĂźne On voudrait bien arrĂȘter tout ça pour qu’on y rĂ©flĂ©chisse, et entendre en soi son cƓur battre facilement, mais ça ne se peut plus. Ça ne peut plus finir. Ferdinand se met Ă  frĂ©quenter un bordel. C'est lĂ  qu'il rencontre Molly, qui essaye de le motiver Ă  faire quelque chose de sa vie — N’allez donc plus chez Ford ! Cherchez-vous plutĂŽt un petit emploi dans un bureau
 Comme traducteur par exemple, c’est votre genre
 Un soir, dans le tramway, il retrouve Robinson qui est devenu nettoyeur de nuit — J'aurais bien essayĂ© de me placer chez Ford mais mes papiers sont vraiment trop faux pour ça, les Ă©quipes de nettoyages sont pas difficiles
 C'est une espĂšce de lĂ©gion Ă©trangĂšre de la nuit. Quand Ferdinand parle Ă  Molly de rentrer en France, elle essaye de le convaincre de rester, mais c'est en vain — On ne sera pas malheureux ensemble, Ferdinand [...] On placera nos Ă©conomies
 On sera comme tout le monde
 Pour la quitter il m’a fallu certes bien de la folie et d’une sale et froide espĂšce. [...] Et si la mort, demain, venait me prendre, je ne serais jamais tout Ă  fait aussi froid, vilain, et lourd que les autres, tant de gentillesse et de rĂȘve Molly m’a fait cadeau dans le cours de ces quelques mois d’ partie - L'Europe Chapitre 20 De retour en France, Ferdinand termine ses Ă©tudes de mĂ©decine et s'installe en banlieue parisienne Ă  la Garenne-Rancy. Un matin, dans la rue, Ferdinand rencontre BĂ©bert. C'est le neveu de la concierge, enfant fragile et naĂŻf. Teint trop verdĂątre, pomme qui ne mĂ»rira jamais, BĂ©bert. Sur sa face livide dansotait cet infini petit sourire d’affection pure que je n’ai jamais pu oublier. Une gaietĂ© pour l’univers. Pour en savoir plus sur BĂ©bert. Je vous invite Ă  dĂ©couvrir mon commentaire de texte sur le chapitre 20, Partie 4. Arrive alors la concierge, la tante de BĂ©bert, qui lui conseille d'aller voir les Henrouille, rue des Mineures. Chapitre 21 Les Henrouille sont un couple de vieux retraitĂ©s, qui se sont donnĂ© du mal toute leur vie pour rembourser leur maison. M. Henrouille est donc maintenant prĂ©occupĂ© par ses acouphĂšnes, et Mme Henrouille veut se dĂ©barrasser de sa belle-mĂšre qui vit recluse dans un cabanon au fond du jardin. — Y a plus moyen de la faire sortir !
 Elle veut pas qu’on s’occupe d’elle
 [...] Il fait froid chez elle et y a pas de feu
 [...] N’est-ce pas Docteur, qu’il vaudrait bien mieux qu’elle aille chez les SƓurs
 — Chez les SƓurs ?
 Pourquoi que j’irais pas chez le curĂ© pendant que vous y ĂȘtes !
 Personne ! Nulle part !
 — Écoutez-la Docteur, maintenant qui dĂ©lire, c’est de la folie ça Docteur ! Comment voulez-vous que nous la gardions ici ? — Qu’est-ce qu’il en sait celui-lĂ  si je suis folle ? [...] C'est toi, canaille, qu’iras en prison que je te dis moi ! » Ferdinand est obligĂ© de battre en retraite sans demander son 22 Juste en sortant de chez les Henrouille, Ferdinand apprend que la fille du cinquiĂšme a des complications suite Ă  son 3e avortement. Il est accueilli par la mĂšre — Qu’ai-je pu faire au ciel, Docteur, pour avoir une fille pareille ! J'en mourrai de honte ! Pendant qu’elle provoquait le Ciel et l’Enfer [...] je voyais se former sous le lit de la fille une petite flaque de sang [...] Je hasardai un conseil de transport immĂ©diat dans un hĂŽpital pour qu’on l’opĂšre en vitesse. Ah ! malheur de moi ! [...] Je lui ai fourni sa plus belle rĂ©plique, celle qu’elle attendait. — L’hĂŽpital ! Il ne nous manquait plus que cela ! C’est un comble ! Non, Docteur, promettez-moi que vous ne direz rien Ă  personne ? Je promettais tout ce qu'on voulait. Je tendis la main. Ce fut vingt francs. On retrouve souvent chez CĂ©line ces personnages qui prĂ©fĂšrent jouer un rĂŽle dramatique, plutĂŽt que d'agir rĂ©ellement. Chapitre 23 Robinson rĂ©apparaĂźt brusquement dans la vie de Ferdinand, mais on ne sait pas exactement comment De le rencontrer Ă  nouveau, Robinson, ça m’avait donc donnĂ© un coup et comme une espĂšce de maladie qui me reprenait. Ferdinand est appelĂ© au numĂ©ro 12 de la rue Saint Vincent pour soigner un bĂ©bĂ©. Mais le petit se met Ă  hurler ExcĂ©dĂ©, je ne sus me retenir de leur faire part tout haut de ce que j’éprouvais de rancƓur depuis trop longtemps. — Eh ! MĂ©nage-toi, petit crĂ©tin, [...] Il en restera bien du malheur assez pour te faire fondre les yeux et la tĂȘte [...] si tu ne fais pas attention ! Ferdinand est jetĂ© dehors par les parents du petit. Sa rĂ©putation dans le quartier tombe au plus bas. Chapitre 24 AprĂšs PĂąques, BĂ©bert tombe malade Elle a durĂ© des semaines la maladie de BĂ©bert. J’y allais deux fois par jour pour le voir. Les gens du quartier m’attendaient devant la loge [...] C’était comme une distraction pour eux. [...] Une espĂšce de typhoĂŻde maligne c’était, contre laquelle tout ce que je tentais venait buter, les bains, le sĂ©rum, les vaccins
 Rien n’y faisait. Ferdinand va donc chercher conseil auprĂšs d'un grand spĂ©cialiste de la TyphoĂŻde, le docteur Parapine — Parmi tant de thĂ©ories vacillantes, d’expĂ©riences discutables, la raison commanderait au fond de ne pas choisir ! Faites donc au mieux allez confrĂšre ! Puisqu’il faut que vous agissiez, faites au mieux ! Chapitre 25 Ferdinand se promĂšne sur les quais de Seine, prĂ©occupĂ© par le cas de BĂ©bert. Chez un bouquiniste, il tombe sur une lettre de Montaigne, qui justement essaye de consoler sa femme de la mort de leur fils T’en fais pas va, ma chĂšre femme ! [...] j’ai justement retrouvĂ© [...] une certaine lettre que Plutarque envoyait Ă  sa femme dans des circonstances pareilles
 Je l’ai trouvĂ©e si joliment bien tapĂ©e sa lettre ma chĂšre femme, que je te l’envoie sa lettre !
 [...] Lisez-la bien ! [...] Je suis certain qu’elle va vous remettre d’aplomb !
 Vostre bon mari. Michel. Chapitre 26 et 27 On apprend trĂšs rapidement que BĂ©bert est mort. Le coup du dĂ©cĂšs de BĂ©bert ne m’avait pas fait du bien non plus dans les environs. Cependant la tante ne m’en voulait pas. On pouvait pas dire qu’elle ait Ă©tĂ© mĂ©chante la tante dans la circonstance, non. Un jour, Ferdinand trouve la vieille mĂšre Henrouille dans la salle d'attente Elle s’était dĂ©cidĂ©e d’elle-mĂȘme Ă  venir me rendre une visite. C’était pas bĂȘte. Et puis elle est revenue souvent pour me demander si je croyais vraiment moi qu’elle Ă©tait folle. [...] Je lui ai promis de pas insister pour le certificat. Robinson vient aussi le consulter. Il tousse beaucoup parce qu'il travaille dans les acides. Il aimerait bien changer de mĂ©tier et il finit par avouer que les Henrouille sont prĂȘts Ă  le payer pour qu'il assassine la belle-mĂšre, la vieille Henrouille. Puisque la vieille avait repris l’habitude de sortir de chez elle, on l’enverrait un beau soir porter Ă  manger aux lapins
 Le pĂ©tard y serait bien disposé  Il lui partirait en pleine face dĂšs qu’elle toucherait Ă  la porte
 [...] Elle passait dĂ©jĂ  pour folle dans le quartier, l’accident ne surprendrait personne
 Chapitre 28 Un soir, Ferdinand est appelĂ© chez les Henrouille. ArrivĂ© sur place, il se rend compte que le plan de Robinson s'est retournĂ© contre lui, il s'est pris un coup de chevrotine dans le visage. La vieille Henrouille est dĂ©chaĂźnĂ©e — Il est lĂ -haut, il est sur son lit, l’assassin ! Il l’a mĂȘme bien sali son lit, [...] avec son sang de cochon ! [...] Ah il y en a qui vont au Théùtre pour se faire des Ă©motions ! Mais je vous le dis il est ici le Théùtre ! [...] Chapitre 29 Ferdinand rend souvent visite Ă  Robinson chez les Henrouille, pour renouveler son bandage. Un jour, Robinson s'approche de la fenĂȘtre — Bardamu ! Elle est ouverte ! Elle est ouverte la fenĂȘtre que je te dis ! » Il ne voyait rien Ă©videmment, mais il sentait l’air. Il les allongeait alors ses bras comme ça dans son noir tant qu’il pouvait, comme pour toucher le bout. [...] Je l’ai repoussĂ© dans son lit et je lui ai racontĂ© encore des consolations, mais il pleurait. Il Ă©tait arrivĂ© au bout lui 30 et 31 Ferdinand est nommĂ© dans un dispensaire de tuberculeux. C'est lĂ  qu'il rencontre l'abbĂ© Protiste, qui effectue pour Mme Henrouille des dĂ©marches pour caser la vieille et Robinson quelque part. Il leur avait justement trouvĂ© une activitĂ© honnĂȘte Ă  Toulouse Un commerce pas plus mĂ©chant qu’un autre, voilĂ  ce qu’on leur offrait Ă  Robinson et Ă  la vieille en dĂ©finitive. Une espĂšce de cave Ă  momies que c’était, si je comprenais bien. On la faisait visiter la cave au-dessous d’une Ă©glise, moyennant obole. Des touristes. Et une vĂ©ritable affaire, qu’il m’assurait 32 et 33 Robinson est parti Ă  Toulouse avec la vieille Henrouille. Ferdinand quant Ă  lui quitte Rancy et se retrouve embauchĂ© dans un cinĂ©ma Le Tarapout m'a attirĂ©. Il est posĂ© sur le boulevard comme un gros gĂąteau en lumiĂšre. [...] Pendant l'entracte, j'apprends qu’on cherchait justement un Pacha pour la figuration de l’intermĂšde. Un rĂŽle muet, [...] entourĂ© par une magnifique volĂ©e de danseuses anglaises. [...] Tout Ă  fait mon genre et ma nĂ©cessitĂ©. Mais Ferdinand finit par ĂȘtre dĂ©goĂ»tĂ© du Tarapout Ă  cause d'une simple chanson d'amour Pendant qu’elles chantaient, je ne pouvais plus penser Ă  autre chose moi qu’à toute la misĂšre du pauvre monde et Ă  la mienne surtout [...] Un petit chagrin qu’elles appelaient ça ! On prend tout pour des chagrins d’amour quand on est jeune et qu’on ne sait pas
 Chapitre 34 est trĂšs malade. Sa femme demande Ă  Ferdinand de lui enlever son ratelier, mais il meurt trop rapidement. Mme Henrouille reste trĂšs fĂąchĂ©e contre Ferdinand — En or ! qu’il Ă©tait Docteur
 Je sais combien il l’a payĂ© !
 On n’en fait plus des comme ça !
Chapitre 35 Ferdinand dĂ©cide d'aller Ă  Toulouse pour prendre des nouvelles de Robinson et de la vieille. ArrivĂ© au caveau de l'Ă©glise Sainte Éponime, Ferdinand rencontre la fiancĂ©e de Robinson, Madelon. Il la sĂ©duit avec des histoires, et ils couchent ensemble dans le caveau. Chapitre 36 Ferdinand retrouve Robinson, mais il passe son temps Ă  se plaindre. Ferdinand essaye de lui faire voir le bon cĂŽtĂ© des choses — Mais on s’occupe de toi ! [...] T'en es sorti pas mal du tout d’une foutue sale affaire, je t’assure !
 [...] Et t’as trouvĂ© en plus la petite Madelon qui veut bien de toi
 Tout malade que t’es !
 — T’as l’air de dire que je sais pas trop de quoi que je me plains hein ? Mais il me reste plus que ça
 On n’est pas forcĂ© de m’écouter. La vieille Henrouille quand Ă  elle est parfaitement Ă  l'aise Ă  faire la guide touristique dans son caveau parmi les cadavres Elle vous les regardait en plein visage, si ridĂ©e et si ratatinĂ©e dĂ©jĂ  elle-mĂȘme qu’elle Ă©tait comme une des leurs avec sa lanterne Ă  venir bavarder en plein dans leur espĂšce de 37 En se promenant le long d'une riviĂšre, Ferdinand, Robinson et Madelon croisent une pĂ©niche. Ils sont mĂȘme invitĂ©s par le propriĂ©taire Ă  rejoindre leur petite fĂȘte Nous attribuĂąmes gĂ©nĂ©reusement la cĂ©citĂ© de Robinson Ă  la guerre. DĂšs lors, nous fĂ»mes bien installĂ©s, haussĂ©s socialement et patriotiquement [...] Ils se mirent, les invitĂ©s, Ă  nous trouver tous les trois intĂ©ressants au possible. En quittant la fĂȘte, Ferdinand s'Ă©loigne du couple, et il les entend parler — Peut-ĂȘtre que quand tu auras retrouvĂ© la vue tu m’aimeras plus autant ?
 Tu te mettras Ă  les aimer toutes les autres femmes ?
 Comme les copains ?
 [...] — Mais pas du tout ! Qu’est-ce qui te fait croire que je suis comme lui ?
 [...] Je suis pas un salaud moi !Chapitre 38 Alors que Ferdinand finit ses valises on l'appelle dans la rue la vieille Henrouille s'est cassĂ© la tĂȘte dans les marches du caveau. J’ai pas eu besoin de rĂ©flĂ©chir longtemps. J’ai filĂ©, tout droit, vers la gare. On s’est pas fait d’adieux. Chapitre 39 et 40 De retour Ă  la Garenne-Rancy, Ferdinand rencontre Parapine, qui lui propose un poste dans un asile psychiatrique Ă  Vigny-sur-Seine, avec un grand jardin oĂč se promĂšnent les fous. Le directeur, M. Baryton, critique les nouvelles mĂ©thodes de la psychiatrie Au moment oĂč j’ouvris mon Asile [...] La mode n’était pas encore venue de dĂ©lirer sous prĂ©texte de mieux guĂ©rir ! [...] Ces favoris de la psychiatrie rĂ©cente, Ă  coups d’analyses superconscientes nous prĂ©cipitent aux abĂźmes
 Tout simplement ! Un jour, Baryton demande Ă  Ferdinand de donner des cours d'anglais Ă  sa fille AimĂ©e. En fait c'est Baryton qui prend goĂ»t Ă  l'Anglais À mesure que se dĂ©veloppait chez le pĂšre la passion d’apprendre l’anglais, AimĂ©e avait de moins en moins l’occasion de se dĂ©battre avec les voyelles. Baryton me prenait tout entier. [...] Il me pompait tout mon anglais. Un jour, il fait venir Ferdinand dans son cabinet directorial, et il lui annonce qu'il a dĂ©cidĂ© d'aller vivre en Angleterre — Je pars Ferdinand ! Oh vos larmes, bienveillant ami, ne sauraient attĂ©nuer mon dĂ©finitif dĂ©goĂ»t pour cette maison qui me retint pendant tant d'annĂ©es ! Vous en prendrez la direction, Ferdinand !
 N’avez-vous pas toujours entretenu d’excellents rapports avec notre clientĂšle ?
 [...] Parapine s’occupera des appareils et du laboratoire
 Ainsi tout est rĂ©glĂ© sagement
Chapitre 41 L'abbĂ© Protiste de retour fĂ©licite Bardamu pour sa promotion. Il lui raconte que la vieille Henrouille est morte, tombĂ©e dans les escaliers du caveau. Il laisse entendre que c'est Robinson qui l'a poussĂ©e — Votre ami, Docteur, en dĂ©pit d’une vie matĂ©rielle devenue agrĂ©able et des perspectives d’un heureux mariage prochain, déçoit toutes nos espĂ©rances, je dois vous l’avouer
 N’est-il pas repris par ce goĂ»t funeste pour les escapades que vous lui connĂ»tes en d’autres temps ? Un aprĂšs-midi, Ferdinand tombe sur Robinson, Ă  l'estaminet des Mariniers. Robinson lui avoue qu'il a tuĂ© la vieille avec la complicitĂ© de Madelon. Puis il lui raconte comment il a retrouvĂ© la vue et dĂ©cidĂ© de quitter Madelon — Fallait que ça finisse ! Elle se tenait plus d’amour et elle Ă©tait butĂ©e. [...] Je me suis tirĂ© en douce
 [...] Mais elle est capable de tout
 On serait plus tranquilles si elle me trouvait enfermĂ© avec les fous
 Je pourrai faire celui qui ne comprend plus rien
Chapitre 42 Un jour lors d'une partie de cartes, Gustave Mandamour, l'agent de trafic, leur annonce — Messieurs, si j’étais vous, je ferais attention ! Il y a une brune entre autres qui passe devant votre maison bien trop souvent Ă  mon sens !
 Cette nouvelle est un choc pour Robinson, il tombe gravement malade. Un jour, Madelon se prĂ©sente effectivement Ă  la porte de l'asile — Si c’est LĂ©on que vous dĂ©sirez revoir, j’aime autant vous prĂ©venir tout de suite que c’est pas la peine d’insister
 Il est malade des poumons et de la tĂȘte
 Assez gravement d’ailleurs
 Madelon insiste, il lui colle deux gifles, elle s'enfuit. Chapitre 43 Ferdinand se rend compte un jour que Robinson revoit Madelon aprĂšs son travail, mais il dĂ©cide de ne pas s'en mĂȘler. Ayant besoin d'une nouvelle infirmiĂšre, Ferdinand recrute une splendide masseuse slovaque du nom de Sophie qui devient son amante. Un jour, Sophie lui conseille de se rĂ©concilier avec Madelon — Ça doit ĂȘtre une gentille fille au fond
 Seulement toi, tu l’as provoquĂ©e et tu as Ă©tĂ© tout Ă  fait brutal avec elle !
 Tu lui dois des excuses et mĂȘme un joli cadeau pour lui faire oublier
 Ferdinand va donc parler de son projet de rĂ©conciliation Ă  Robinson, et ils dĂ©cident d'aller ensemble Ă  la fĂȘte foraine avec Sophie et Madelon. Chapitre 44 Malheureusement, la sortie Ă  la fĂȘte foraine tourne au dĂ©sastre D’étalages en groupes, et de manĂšges en loteries, Ă  force de dĂ©ambuler, nous y Ă©tions parvenus au bout de la fĂȘte. Demi-tour donc ! En revenant sur nos pas, on a mangĂ© des marrons [...] Comme un fait exprĂšs, Madelon est tombĂ©e sur un asticot. C’est mĂȘme Ă  partir de ce moment-lĂ  que les choses se sont mises Ă  ne plus aller du tout [...] le coup du marron ça l’a rendue absolument furieuse. Ferdinand propose alors de quitter la fĂȘte pour retourner souper Ă  Vigny. Dans le taxi, Madelon laisse Ă©clater sa jalousie — Tu l’as mĂ©prisĂ© mon rĂȘve LĂ©on ! Tu l’as sali !
 Tu peux dire que tu l’as dĂ©truit mon idĂ©al
 Tu veux donc que j’y croie plus Ă  l’amour dis ?
 C’est bien ça que tu veux ?
 — Si tu veux tout savoir
 Eh bien, c’est tout, qui me rĂ©pugne et qui me dĂ©goĂ»te Ă  prĂ©sent ! Pas seulement toi !
 Tout !
 L’amour surtout !
 [...] Et tous les sentiments que tu vas chercher pour que je reste avec toi collĂ©, ça me fait l’effet d’insultes si tu veux savoir
 Madelon furieuse sort un revolver et tire sur Robinson, le chauffeur s'arrĂȘte, Madelon s'enfuit en courant. Ferdinand et Sophie transportent Robinson jusqu'Ă  l'hĂŽpital, il agonise — C’est mieux que ça se finisse comme ça
 Il nous tenait par la main. Chacun une. [...] La pĂąleur lui est montĂ©e du cou et lui a pris toute la figure. Il a fini en Ă©touffant. [...] Dans la chambre ça faisait comme un Ă©tranger Ă  prĂ©sent Robinson, qui viendrait d’un pays atroce et qu’on n’oserait plus lui parler. Chapitre 45 Parapine et Mandamour trimbalent Robinson sur une civiĂšre. Ferdinand les regarde s'Ă©loigner et pense aux derniĂšres paroles de Robinson J’en avais pas acquis moi une seule idĂ©e bien solide comme celle qu’il avait eue pour se faire dĂ©rouiller. [...] Combien il m’en faudrait Ă  moi des vies pour que je m’en fasse ainsi une idĂ©e plus forte que tout au monde ? C’était impossible Ă  dire ! Pour ce passage, je vous invite Ă  consulter mon commentaire vidĂ©o sur la fin du Voyage au bout de la nuit, chapitre 45, troisiĂšme partie. Le roman se termine dans le bistrot de Vaudescal. Gustave essaye de raconter l'affaire, mais il a trop bu, il renverse le poĂȘle et il se met Ă  danser dans les charbons en flamme. On l’a repoussĂ© Mandamour tout au bout de la table. Il s’est Ă©croulĂ© lĂ , finalement, bien sage, parmi les soupirs Ă©normes et les odeurs. Il a dormi. De loin, le remorqueur a sifflĂ© [...] Il appelait vers lui toutes les pĂ©niches du fleuve toutes, et la ville entiĂšre, et le ciel et la campagne, et nous, tout qu’il emmenait, la Seine aussi, tout, qu’on n’en parle plus. LĂ©coulement du temps s'accĂ©lĂšre et les Ă©vĂ©nements sont rĂ©sumĂ©s par le narrateur en quelques mots. La pause . Le narrateur interrompt l'enchaĂźnement des actions par des commentaires, la description d'un lieu, le portrait d'un personnage. L'ellipse. Elle constitue un saut dans le temps qui permet de passer sous silence des Ă©vĂ©nements sans importance ("Trois jours plus tard"). Les Le dernier jour d'un condamnĂ© est un roman Ă©crit par Victor Hugo en 1829. Il se compose de 49 chapitres et seulement 97 pages. Victor Hugo dans ce roman traite bien Ă©videmment de la peine de mort, de la libertĂ©, de l'absence de libertĂ© et de la torture psychologique du condamnĂ© Ă  mort dans ses derniers instants. Victor Hugo, cĂ©lĂšbre auteur des MisĂ©rables, Ă©tait un fervent opposant Ă  la peine de mort "La peine de mort est le signe spĂ©cial et Ă©ternel de la barbarie."Dans cet article de toutCOMMENT, nous allons vous prĂ©senter un rĂ©sumĂ© chapitre par chapitre du dernier jour d'un condamnĂ© de Victor lecture ! Index Chapitre I, II et III Chapitre IV, V et VI Chapitre VII, VIII et IX Chapitre X, XI, XII Chapitre XIII, XIV et XV Chapitre XVI, XVII et XVIII Chapitre XIX, XX et XXI Chapitre XXII, XXIII, XXIV Chapitre 25, 26 et 27 Chapitre 28, 29 et 30 Chapitre 31, 32 et 33 Chapitre 34, 35 et 36 Chapitre 37, 38 et 39 Chapitre 40, 41 et 42 Chapitre 43, 44 et 45 Chapitre 46, 47 et 48 Dernier chapitre Chapitre I, II et III I Le roman de 97 pages s'ouvre sous forme d'un monologue interne le narrateur, prisonnier, se rappelle son passĂ© empreint de libertĂ© mais n'a de cesse d'ĂȘtre hantĂ© par l'idĂ©e de sa condamnation Ă  mort. Cette pensĂ©e l'obsĂšde totalement et infecte sa vie. Elle est illustrĂ©e comme une femme qui le secoue, hante ses rĂȘves et le poursuit oĂč qu'il RĂ©cit du jugement et de la condamnation Ă  mort le narrateur raconte le jour de la proclamation de sa condamnation Ă  mort. Il dĂ©crit les juges, les jurĂ©s, la salle d'audience, l'atmosphĂšre ambiante et le public ayant assistĂ© Ă  ton procĂšs. Le narrateur dĂ©crit la vie Ă  travers ses impressions, sentiments et sensations de façon totalement contradictoire, il semble apprĂ©cier la vie dans toutes ses dimensions, puis au moment de la condamnation tout s'Ă©croule, devient noir et triste. La vie s' Retour au monologue interne. Le narrateur se livre Ă  une rĂ©flexion sur le bien-fondĂ© de sa condamnation Ă  mort. Il semble finalement ne pas regretter tant de choses de cette vie oĂč, selon lui, tous les hommes ont le mĂȘme destin et sont condamnĂ©s, de toute façon. Peu importe ce qui lui arrive. Chapitre IV, V et VI IV Transfert Ă  la prison de BicĂȘtre. Description brĂšve d'une prison IncarcĂ©ration Ă  BicĂȘtre tout objet tranchant pouvant servir Ă  se suicider Ă  Ă©tĂ© retirĂ© au prisonnier, on lui a remis une camisole et tout de mĂȘme, permis de garder du papier, de l'encre et une lampe. Permission de sortie unique le dimanche oĂč il cĂŽtoie les autres Le narrateur crĂ©e son journal de chĂątiments. L'Ă©criture devient un exutoire Ă  sa vie monotone et terne Ă  l'intĂ©rieur de la prison. Il Ă©crit pour communiquer ses souffrances intĂ©rieures, les transmettre et faire abolir la peine de mort. Chapitre VII, VIII et IX VII Le narrateur nourrit l'espoir qu'un jour, quelqu'un va s'intĂ©resser Ă  son cas et le sauver. NĂ©anmoins, l'idĂ©e de sa condamnation continue de l'obsĂ©der et le En attendant son pourvoi en cassation, le narrateur compte les jours qu'il lui reste Ă  vivre six Le narrateur parle de sa femme, sa mĂšre et sa fille de trois ans qu'il va laisser derriĂšre lui sans aucune protection dans la vie. On ressent de la culpabilitĂ© chez le vous invitons Ă  continuer la lecture de notre rĂ©sumĂ© du dernier jour d'un condamnĂ© en continuant la lecture de notre article. Chapitre X, XI, XII X Retour Ă  la description, le narrateur dĂ©crit sa cellule 4 murs de pierre, une petite porte en fer, un matelas en paille, un couloir dehors reliant les autres cellules et un garde, prĂ©sent en Le narrateur lit pour passer le temps et tente de dĂ©crypter les inscriptions et les dessins prĂ©sents sur les murs de sa cellule. AttirĂ© comme un aimant par les mots Ă©crits par un sous-officier guillotinĂ© pour ses idĂ©es rĂ©publicaines, il panique complĂštement Ă  la vue de l'Ă©chafaud dessinĂ© Ă  Toujours en train de contempler les inscriptions de la cellule, le narrateur tombe sur le nom de 4 criminels cĂ©lĂšbres, semble t-il, passĂ©s par la mĂȘme cellule que lui. Le nom de "Papavoine" attire Ă©galement son intention il s'agit d'un homme cĂ©lĂšbre pour avoir assassinĂ© des enfants. Le narrateur est de nouveau pris de panique. Chapitre XIII, XIV et XV XIII RĂ©cit des prĂ©paratifs au dĂ©part des forçats pour Toulon RĂ©cit des prĂ©paratifs au dĂ©part des forçats pour Toulon Le narrateur raconte qu’un jour la prison Ă©tait trĂšs agitĂ©e par le dĂ©part des forçats pour Toulon, Mis dans une autre cellule pour suivre ce spectacle Ă  travers une fenĂȘtre, le narrateur s’attarde sur la description de la grande cour de BicĂȘtre, des bĂątiments vĂ©tustes, des fenĂȘtres grillĂ©es et principalement sur les visages des prisonniers qui regardent Ă  travers ces fenĂȘtres. Le spectacle du dĂ©part commence Ă  midi avec l’entĂ©e =greffer d’une charrette transportant des chaĂźnes servant Ă  attacher les forçats et portant les habits qu’ils vont mettre pour le dĂ©part. Ensuite, les argousins Ă©tendent ces chaĂźnes dans un coin de la cour. Quand ce travail est fini, l’inspecteur donne l’ordre au directeur pour laisser enter les forçats dans une petite cour oĂč ils sont acclamĂ©s par les prisonniers / spectateurs. Puis on les prĂ©sente Ă  l’appel aprĂšs leur avoir fait passer une visite mĂ©dicale. Au moment oĂč les forçats se prĂ©parent pour mettre les vĂȘtements du voyage, une pluie torrentielle commence Ă  tomber. AccablĂ©s de froid dans leur nuditĂ©, les forçats chantent leurs malheurs. Enfin, on les enchaĂźne dans des cordons que deux forgerons fixent Ă  leurs pieds et on leur donne Ă  manger. Ce spectacle dĂ©solant rend le narrateur enragĂ©, il tente de s’enfouir mais il n’arrive pas et s’évanouit sur le champ. source Le narrateur se rĂ©veille Ă  l'infirmerie, la chaleur inhabituelle des draps et de sa couverture lui donne envie de se rendormir. Le bruit des charrettes finit par le rĂ©veiller, profondĂ©ment touchĂ© par ce spectacle dĂ©solant, le narrateur finit par se rassurer en se disant qu'il prĂ©fĂšre encore mourir que devenir forçat, esclave d'une vie, enchaĂźnĂ© jusqu'Ă  Retour au cachot. L'espoir, encore une fois, renaĂźt et le narrateur pense Ă  la grĂące. Il semble tenir Ă  la vie plus que jamais. On ressent bien, Ă  ce moment prĂ©cis, les montagnes russes d'Ă©motions ressenties par le narrateur qui passe par le renoncement, l'espoir fou et la rage. Chapitre XVI, XVII et XVIII XVI Le narrateur entre de nouveau dans une phase de panique et terreur tout Ă  BicĂȘtre lui rappelle la La narrateur entre Ă  prĂ©sent dans une phase de rĂȘve. Il rĂȘve de s'enfuir, de s'Ă©vader... son rĂȘve est interrompu brutalement par la pensĂ©e de sa condamnation Ă  mort, qui revient sans 6h du matin le guichetier entre dans le cachot et demande au narrateur ce qu'il dĂ©sire manger. Chapitre XIX, XX et XXI XIX Le directeur vient voir le narrateur condamnĂ© en personne. Il se montre humain et doux. Le jeune narrateur pense que son heure est Pris d'une nouvelle crise de panique, le narrateur imagine la prison comme une espĂšce de monstre hybride moitiĂ© humain/moitiĂ© objet qui le torture, veut le boire et le Le condamnĂ© reçoit deux visites consĂ©cutivement. La premiĂšre est celle du prĂȘtre, la seconde celle de l'huissier qui lui apprend que le pourvoi en cassation est rejetĂ© et que l'exĂ©cution aura lieu le jour-mĂȘme place de GrĂšve. Il reviendra le chercher une heure plus tard. Chapitre XXII, XXIII, XXIV XXII Le narrateur est transfĂ©rĂ© Ă  la Conciergerie de Paris, le convoi arrive aux alentours de 8h30. La foule, excitĂ©e, avide de sang est dĂ©jĂ  prĂȘte, attroupĂ©e pour ne pas manquer le spectacle Le narrateur arrive au Palais de Justice, remis par l'huissier au directeur, il est enfermĂ© avec un autre condamnĂ© Ă  mort ĂągĂ© de 55 ans qui attend son transfert pour BicĂȘtre et attendra le jour fatal dans la mĂȘme cellule que lui. Il "Ă©change", contraint et forcĂ© sa redingote contre la veste du vieil Le narrateur est envahi par une furieuse colĂšre Ă  cause de cette histoire de redingote. Chapitre 25, 26 et 27 25 Le protagoniste est transfĂ©rĂ© dans une autre cellule, on lui apporte Ă  sa demande chaise, table, ce qu'il faut pour Ă©crire et un 10h. Le condamnĂ© pense Ă  petite fille de 3 ans qui risque d'ĂȘtre repoussĂ©e par les autres Ă  cause de lui et de sa condamnation Ă  mort. On ressent une fois de plus un sentiment de forte Le protagoniste est pris d'une crise de panique et de peur paralysante, au point qu'il n'arrive mĂȘme pas Ă  Ă©crire le mot "guillotine".Nous vous invitons Ă  dĂ©couvrir la suite de ce rĂ©sumĂ© du dernier jour d'un condamnĂ© de Victor Hugo en continuant la lecture de notre article. Chapitre 28, 29 et 30 28 Ayant dĂ©jĂ  assistĂ© Ă  une exĂ©cution sur la place de GrĂšve, le narrateur est en train d'imaginer la sienne, il pense que les prĂ©paratifs dĂ©butent par le graissage de la Le jeune condamnĂ© se laisse envahir par l'espoir de la grĂące Le prĂȘtre est de retour. Il parle de maniĂšre robotisĂ©e, sans Ă©motion, comme peu touchĂ© par le sort du prisonnier, comme s'il Ă©tait l'un parmi tant d'autres. Le protagoniste principal le renvoie en lui expliquant qu'il prĂ©fĂšre rester seul. Le condamnĂ© n'arrive pas Ă  manger. Chapitre 31, 32 et 33 31 Interrompu en pleine introspection et dans ses derniers retranchements par un architecte qui entre dans sa cellule, le narrateur comprend que la prison va ĂȘtre rĂ©novĂ©e dans 6 mois. La situation est quasi surrĂ©aliste, un homme est plongĂ©e dans ses derniĂšres pensĂ©es avant d'ĂȘtre abattu et une chose aussi banale que des travaux viennent faire irruption, comme si de rien n' Le gendarme, surveillant du narrateur, a Ă©tĂ© remplacĂ© par un autre. Ce dernier est brusque, superstitieux et obsĂ©dĂ© par la loterie. Il demande au condamnĂ© de lui rendre visite dans ses rĂȘves une fois exĂ©cutĂ© afin de lui donner les numĂ©ros gagnant de la loterie. Le narrateur tente de profiter de l'instant pour demander en Ă©change qu'il lui rende ses vĂȘtements, en vue d'une potentielle Le narrateur sent la fin approcher, il se rĂ©fugie dans la douceur de ses souvenirs d'enfance pour se soulager. Il revit les moments passĂ©e avec sa petite-amie Pepa, une jolie espagnole avec qui il a Ă©changĂ© plusieurs baisers lors d'une soirĂ©e qui l'a marquĂ©e. Le narrateur a besoin de se raccrocher Ă  la douceur de la vie. Chapitre 34, 35 et 36 34 Pour la premiĂšre fois, le crime du narrateur est Ă©voquĂ©. Ce dernier y pense et tente de se repentir. Entre son passĂ© empreint de douceur et son prĂ©sent, s'est Ă©coulĂ©e une riviĂšre de sang le sang de sa victime et le sien, aujourd' Le jeune condamnĂ© pense Ă  la vie qui suit son court, aux banalitĂ©s que les gens sont en train de vivre, de faire en ce moment-mĂȘme. Il envie ces gens, vaquant Ă  leurs tĂąches Le narrateur se souvient du jour oĂč il a Ă©tĂ© voir la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris, la cloche avait sonnĂ© si fort qu'elle avait fait trembler tout le toit et qu'il avait failli tomber par terre. Chapitre 37, 38 et 39 37 Le narrateur revoir l'HĂŽtel de Ville dont l'aspect triste lui rappelle la GrĂšve au moment des Il ne reste plus que 2h45 Ă  vivre Ă  notre narrateur. Il ressent, d'un seul coup, des douleurs physiques Selon les dires, sous la guillotine, personne ne souffre, c'est aussi rapide que de se s'endormir. Mais le narrateur se demande qui a pu affirmer une telle chose, dans la mesure oĂč aucun guillotinĂ© n'a pu revenir pour tĂ©moigner de son histoire. Imaginer son exĂ©cution fait encore plus souffrir le condamnĂ©. Chapitre 40, 41 et 42 40 Le narrateur se laisse de nouveau envahir par l'idĂ©e d'une grĂące royale du roi Charles X. Sa vie ne dĂ©pend que d'une seule signature...On voit ici, une fois de plus, Ă  quel point les vagues d'Ă©motions sont extrĂȘmes, le condamnĂ© passe par des Ă©tats Ă©motionnels trĂšs diffĂ©rents en peu de Le narrateur dĂ©cide d'affronter la mort avec courage. Il se met Ă  imaginer ce que peut ĂȘtre la vie aprĂšs la mort des gouffres noirs dans lesquels il tombera sans cesse, il imagine aussi que des morts seront prĂ©sents pour assister Ă  son exĂ©cution et qu'un dĂ©mon assassinera son bourreau. Le narrateur pense Ă©normĂ©ment Ă  ce que va devenir son Ăąme. Il rĂ©clame un Le narrateur s'Ă©tait endormi quelques instants avant l'arrivĂ©e du prĂȘtre, il a rĂȘvĂ© qu'il Ă©tait avec des amis et qu'une vieille femme s'Ă©tait cachĂ©e dans la cuisine, au moment oĂč la vieille femme le mord, le jeune homme se rĂ©veille et on lui annonce la prĂ©sence de sa fille. Chapitre 43, 44 et 45 43 Sa fille est lĂ , devant lui mais elle ne le reconnait pas. Cela fait maintenant un an qu'elle ne l'a pas vu. Il tente de lui faire comprendre qu'il est son papa mais la petite ne le croit pas. Rien Ă  prĂ©sent ne le rattache plus Ă  la Pendant l'heure qu'il lui reste Ă  vivre, le narrateur se replonge dans son esprit, dessinant son exĂ©cution, la foule, le bruit, les insultes, les gendarmes et la place de Il imagine la foule en train d'applaudir, une foule d'insensibles, de suceurs de sang, heureux de le voir mourir. Il pense Ă©galement Ă  toutes les tĂȘtes qui vont tomber aprĂšs lui, dans la plus grande vous invitons Ă  dĂ©couvrir les 4 derniers chapitres du dernier jour d'un condamnĂ© en continuant la lecture de notre article sur toutCOMMENT Chapitre 46, 47 et 48 46 La petite Marie vient de partir et le narrateur aimerait qu'elle garde quelque chose de lui, il aimerait lui Ă©crire une Il semble que le narrateur n'ait pas eu le temps d'Ă©crire son histoire. Ce chapitre comporte une note de l'Ă©diteur les feuillets qui se rattachent Ă  lui sont perdus ou il se peut que le condamnĂ© n'ait pas eu le temps de les Le condamnĂ© est dans une chambre Ă  l'HĂŽtel de Ville. A 3h, on l'avertit qu'il est temps d'y aller. Le bourreau, ainsi que ses deux valets, lui coupent les cheveux et le collet et lui lient les mains. Le convoi se dĂ©place vers la place de GrĂšve devant une foule de curieux, venus assister Ă  l'exĂ©cution. Dernier chapitre De nouveau poussĂ© par un espoir fou, par son instinct de survie le plu pur, le narrateur supplie un commissaire chargĂ© de suivre l'exĂ©cution de lui accorder 5 minutes de plus dans l'espoir d'avoir une grĂące au dernier moment. Mais ce dernier sort... et il reste seul avec le gendarme. On vient le chercher Ă  16h pile pour l'exĂ©cuter. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă  RĂ©sumĂ© chapitre par chapitre Le Dernier jour d'un condamnĂ©, nous vous recommandons de consulter la catĂ©gorie Formation. RĂ©fĂ©rences

LancĂȘtre d'Anatole, une enquĂȘte Ă  partir de "la marraine de guerre" (C. Cuenca) CAP Ce projet a Ă©tĂ© créé dans le but de rĂ©concilier nos Ă©lĂšves de CAP menuiserie avec la lecture en les rendant

Avis de Alexandre "Oh ! combien de soldats, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour ces terres lointaines. Vos veuves aux fronts blancs parlent encore de vous 
" C’est au poĂšme Oceano nox de Victor Hugo que nous empruntons, en modifiant quelque peu quelques-uns de ses vers, notre titre. La Grande Guerre se termine en France tout de mĂȘme en laissant un million de veuves et six cent mille orphelins de pĂšre. Cet ouvrage Familles Ă  l’épreuve de la guerre est le catalogue de l’exposition Ă©ponyme qui se tient au MusĂ©e de la Grande Guerre du Pays de Meaux du 2 juin au 2 dĂ©cembre 1918. Voici un ouvrage oĂč l’iconographie occupe plus de la moitiĂ© de la surface et on ne peut que s’en rĂ©jouir d’autant que la couleur, en particulier pour les affiches et les publicitĂ©s a Ă©tĂ© conservĂ©e. Les fans de Benjamin Rabier apprĂ©cieront d’ailleurs de voir reproduite page 56 la publicitĂ© dessinĂ©e par ce dernier montrant un poilu revenant dans sa ferme en pleine forme, de retour de Salonique, grĂące Ă  la quinine. En face page 57 on trouve un tableau de Victor Marec montrant les enfants d’un poilu rentrĂ© vivant du conflit, les deux garçons jouent Ă  la guerre, ceci m’a rappelĂ© a contrario qu’AndrĂ© Bergeron disait que le directeur de son Ă©cole primaire Ă  Belfort, lui aussi ancien poilu, interdisait absolument aux Ă©lĂšves ce genre d’activitĂ© dans la cour de rĂ©crĂ©ation. À ce propos on a, page 166, la photo commerciale d’une veuve de guerre au pied du lion de Belfort sur la place Denfert-Rochereau Ă  Paris. Il n’est pas certain que les veuves de guerre aient bien goĂ»tĂ©, et encore moins les jeunes filles fiancĂ©es, le dessin humoristique de Fabiano du 24 aoĂ»t 1916 pour La BaĂŻonnette oĂč une fĂ©ministe dĂ©clare qu’elle n’épousera jamais un homme qui reviendrait vivant de la guerre reproduction page 535. Les documents les plus Ă©mouvants sont certainement ceux qui touchent le dĂ©cĂšs de Roger Prost dans l’Oise, fils d’un instituteur en poste dans un village prĂšs de Pontarlier. Nous faire connaĂźtre par contre la profession de Roger Prost n’était pas un luxe. En effet durant plusieurs mois la famille vit dans le doute de la mort de ce dernier car le corps n’a pas Ă©tĂ© retrouvĂ©. Notons que des femmes purent, en apportant la preuve du sentiment du poilu mort pour la France Ă  leur Ă©gard, se marier et ainsi ĂȘtre reconnues comme veuve de guerre ceci n'est pas dĂ©veloppĂ© dans ce livre. Par ailleurs n’aurait pas Ă©tĂ© un luxe non plus de nous indiquer que l’instituteur Emmanuel Chabalet, dont est reproduite la plaque funĂ©raire Ă©maillĂ©e, Ă©tait originaire de la DrĂŽme. Au cours du rĂ©cit, on apprend un certain nombre de faits intĂ©ressants, comme la crĂ©ation le 9 mai 1920 de la premiĂšre fĂȘte des mĂšres mais rĂ©servĂ©e Ă  celles qui ont donnĂ© une famille nombreuse page 152 est reproduite une vignette en rapport. On voit que le prĂ©nom Albert 17e en ordre de frĂ©quence en 1913, passe au 10e rang en 1915 en France, voilĂ  un hommage certain au roi des Belges page 109. On a la photographie d’un authentique costume fourni au soldat dĂ©mobilisĂ© en 1919 ou 1920, toutefois fabriquĂ© avec du tissu de mĂ©diocre qualitĂ© il est majoritairement refusĂ© par les poilus qui prĂ©fĂšrent prendre un bon en argent pour un tailleur privĂ© page 128, il porte le nom d'Abrami par rĂ©fĂ©rence Ă  LĂ©on Abrami dĂ©putĂ© du Pas-de-Calais et sous-secrĂ©taire d’état Ă  la Guerre chargĂ© des effectifs et des pensions, par ailleurs gendre de ThĂ©odore Reinach historien et archĂ©ologue mai aussi dĂ©putĂ© de la Savoie. Le chapitre sur l’enfant dans la guerre montre trĂšs bien l’instrumentalisation qui est faite de ce dernier en matiĂšre de propagande dans l’iconographie de l’époque, avec entre autre des enfants jouant Ă  la guerre dans un prĂ©tendu village reconquis page 104. La mise en scĂšne est certaine. Est Ă  relever, dans le chapitre "L’absence", le fait que l’armĂ©e fait venir des prostituĂ©es dans la zone des armĂ©es et interdit formellement aux Ă©pouses de se rendre lĂ  afin de rencontrer leur mari au repos dans une caserne. La question du retour du poilu dans sa famille, aprĂšs le conflit, est abordĂ©e sous diffĂ©rents angles. La question de la non-fidĂ©litĂ© des femmes aurait pu faire l’objet d’un argumentaire et on peut s’appuyer pour cela en particulier sur un certain nombre de drames passionnels dont on a gardĂ© la trace dans la presse des annĂ©es 1917 et 1918 car il semblerait que la censure ne laisse pas filtrer ce genre d’informations pour les premiĂšres annĂ©es de guerre. Ce sujet est traitĂ© dans le roman Les Gardiennes d’Ernest PĂ©rochon. L'Historial de PĂ©ronne, dans le cadre de son exposition Amours en guerre de mai Ă  dĂ©cembre 2018, aborde sĂ»rement cette question. Ajoutons que ce serait intĂ©ressant de connaĂźtre le taux de divorces dans la dizaine de dĂ©partements totalement ou partiellement occupĂ©s pour le comparer au reste de la France. On verra dans La maĂźtresse d'Ă©cole que la mĂšre de Massin Ă©pouse un ancien mari d'une femme qui a couchĂ© avec un Allemand. Elle connaĂźt ce second mari du fait de la guerre car il est en convalescence dans son dĂ©partement d'Eure-et-Loir. AprĂšs-guerre d'autres mariages entre personnes d'une rĂ©gion diffĂ©rente eurent lieu, non seulement parce que certains poilus Ă©pousĂšrent leur marraine mais parce que le dĂ©ficit en hommes poussa Ă  chercher un mari assez loin, ainsi ma grand-mĂšre au nord de la DrĂŽme en 1914 se vit proposer par sa famille d'Ă©pouser un habitant du centre des Bouches-du-RhĂŽne au milieu des annĂ©es 1920. Pour tous publics Beaucoup d'illustrations Note globale Par Alexandre - 387 avis dĂ©posĂ©s - lecteur rĂ©gulier lundi 02 juillet 2018
Artsde la scÚne Rencontres ; Notes de lecture ; Dossiers ; Rechercher un livre, un film, un auteur, un réalisateur, un éditeur Recherche avancée. Recherche par mots clés. Titre. Auteur / Réalisateur. Editeur. Collection. Recherche dans. Tous Indisponibles ou épuisés Disponibles A paraßtre Recherche par EAN. EAN. Accueil de la librairie; Livres; Jeunesse; Adolescents. La
Civils et militaires dans la PremiÚre Guerre mondiale ThÚme L'Europe, un théùtre majeur des guerres totales Chapitre Civils et militaires dans la PremiÚre Guerre mondiale Retrouvez tout en bas de cette page les jeux de révision ou alors cliquez directement ici Diaporama du chapitre Activités utilisées lors de ce chapitre Rapide présentation du site mémoiredeshommes Activité évaluée numéro 1 Vidéo de présentation des consignes de l'activité évaluée numéro 1 Activité numéro 5. Groupe 1 Activité numéro 5. Groupe 2 Activité numéro 5. Groupe 3 Fiche de révision du chapitre Les vidéos de révision du chapitre Retrouvez la chaßne YouTube en cliquant ici Vidéos diffusées en cours Pour aller plus loin Chansons Livres Bandes dessinées Films Reportages / Documentaires C'est pas sorcier sur la PremiÚre Guerre mondiale 1er épisode du documentaire "Apocalypse PremiÚre Guerre mondiale" 3Úme épisode du documentaire "Apocalypse PremiÚre Guerre mondiale" 4Úme épisode du documentaire "Apocalypse PremiÚre Guerre mondiale" Vidéos issues du site france tv education sur la PremiÚre Guerre mondiale Jeux sur le chapitre

Laguerre tue, mutile les soldats, affame les gens de " l'arriĂšre ", endeuille les campagnes. AdĂšle grandit et rĂȘve de devenir institutrice dans un monde meilleur" RĂ©sumĂ©: Tout au long de la guerre, AdĂšle, jeune adolescente va tenir son journal intime. Nous allons donc la suivre, non pas pas Ă  pas, au jour le jour, mais au grĂ© de ses

L’image de la femme, en particulier de la Parisienne, durant la PremiĂšre Guerre mondiale oscille entre la frivolitĂ© souvent prĂȘtĂ©e aux non-combattants et le dĂ©vouement de l’infirmiĂšre ou de la bonne marraine. MĂšres, Ă©pouses, fiancĂ©es, elles sont gĂ©nĂ©ralement affectĂ©es par le dĂ©part des combattants et angoissĂ©es par l’attente des nouvelles du front ou des retours en permission. Nombreuses sont celles qui connaissent finalement la douleur du veuvage. L’absence des hommes fait Ă©galement peser sur leurs Ă©paules de rĂ©elles difficultĂ©s Ă©conomiques privĂ©es de ressources ou affectĂ©es par le ralentissement de l’activitĂ©, qui met au chĂŽmage de nombreux salariĂ©s au dĂ©but du conflit, elles doivent malgrĂ© tout subvenir aux besoins de leur famille. Des Ɠuvres s’organisent pour leur fournir aide et travail et, le conflit durant, elles remplacent peu Ă  peu Ă  la chaĂźne et aux champs les hommes partis au front. La sociĂ©tĂ© doit s’adapter en consĂ©quence et leur proposer de nouveaux services d’assistance – cantines, crĂšches
 MobilisĂ©es Ă  l’arriĂšre, elles contribuent donc selon leur rang et leurs moyens Ă  l’effort de guerre, qui Ă  l’usine, qui dans les Ɠuvres de charitĂ© ou les organisations patriotiques. MĂȘme si leur entrĂ©e massive dans le monde du travail est souvent perçue comme temporaire, c’est sur cette rĂ©alitĂ© que s’appuient les mouvements fĂ©ministes pour rĂ©clamer plus de droits pour les femmes ; la guerre reprĂ©sente un jalon indĂ©niable dans l’histoire de leur Ă©mancipation. Source BibliothĂšque historique de la Ville de Paris La Parisienne pendant la guerre, en images Un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans les hĂŽpitaux Toute la duretĂ© de la guerre apparaĂźt aux Parisiens quand les soldats blessĂ©s reviennent du front et qu’ils les croisent dans les rues, simples convalescents ou rĂ©formĂ©s dĂ©finitifs, plĂątrĂ©s, amputĂ©s ou aveugles. À l’arriĂšre du front, Paris compte en effet plus d’une vingtaine d’hĂŽpitaux militaires. En plus des Ă©tablissements de l’Assistance publique, ils sont installĂ©s dans des lycĂ©es, des hĂŽtels ou encore des lieux publics comme le Grand Palais. Le personnel mĂ©dical, en particulier les infirmiĂšres, est constituĂ© d’un fort contingent de bĂ©nĂ©voles, recrutĂ©s par le biais d’organismes de charitĂ©. La solidaritĂ© internationale s’y incarne Ă©galement avec la prĂ©sence de dĂ©tachements Ă©trangers, tels que l’exotique hĂŽpital japonais de l’hĂŽtel Astoria. Une vie propre Ă  ces Ă©tablissements s’organise des Ɠuvres s’efforcent d’amĂ©liorer le quotidien des convalescents en leur proposant des distributions de cafĂ© ou des spectacles. Certaines manifestations sont spĂ©cifiquement destinĂ©es Ă  rĂ©colter des fonds en leur faveur. Progressivement, des structures sont créées pour permettre la rĂ©insertion professionnelle des soldats mutilĂ©s et leur apprendre un nouveau mĂ©tier ; acheter un objet fabriquĂ© par eux devient un acte patriotique. Les Anges blancs Les premiers mois de guerre sont clairement une catastrophe. Lorsque les infirmiĂšres et les mĂ©decins rĂ©cupĂšrent les soldats, il n’y a pas grand chose Ă  faire ou il y a trop Ă  faire et les ressources sont insuffisantes. Les hĂŽpitaux sont saturĂ©s et il est impĂ©ratif de trouver un moyen de soigner tous les blessĂ©s. Les infirmiĂšres sont peu nombreuses, et les hĂŽpitaux demandent alors de l’aide. Ils acceptent toutes les bonnes volontĂ©s. Pour soulager et accompagner les "gueules cassĂ©es", de nombreuses femmes volontaires partent alors au front afin de devenir infirmiĂšres, on les surnomme les "Anges blancs". VĂ©ritables icĂŽnes de la PremiĂšre Guerre mondiale, ces femmes ont donnĂ© de leur temps et toute leur Ă©nergie pour transporter les malades, les soigner et les accompagner du mieux possible. Elles ont fait face aux atrocitĂ©s de la guerre, aux corps mutilĂ©s des soldats et pour la plupart, ont cĂŽtoyĂ© l'ennemi au plus prĂšs
 Source BibliothĂšque historique de la Ville de Paris Les "petites Curies" NĂ©e Maria Sklodowska Ă  Varsovie, Marie Curie est le cinquiĂšme enfant d'un couple d'enseignants polonais. Femme scientifique de renommĂ©e mondiale, elle est l'unique femme Ă  avoir reçu deux Prix Nobel l'un sur les radiations en 1903, et l'autre pour ses travaux sur le radium en 1911. Marie Curie se mobilise dĂšs le dĂ©but de la guerre pour que la radiologie soit prĂ©sente sur le front. Le pari est audacieux. Consciente de l'importance des appareils Ă  rayons X pour repĂ©rer les fractures des soldats, et persuadĂ©e qu'il ne faut pas dĂ©placer les blessĂ©s, la scientifique crĂ©e une vingtaine d'ambulances radiologiques dotĂ©es du matĂ©riel nĂ©cessaire, appelĂ©es les petites Curies ». TransformĂ©es en vĂ©hicules sanitaires, ces voitures ordinaires sauveront de nombreuses vies. AccompagnĂ©e par sa fille IrĂšne, Marie Curie se rendra elle-mĂȘme sur les zones de combat. A la fin de la guerre, elle prend la direction de l'Institut du radium, actuel Institut Pierre et Marie Curie. Les marraines de guerre La PremiĂšre Guerre mondiale voit un dĂ©veloppement considĂ©rable de la correspondance privĂ©e les familles maintiennent ainsi un lien avec l’ĂȘtre cher Ă©loignĂ© du foyer. Mais certains soldats sont plus isolĂ©s que d’autres, coupĂ©s de leurs proches, restĂ©s en pays occupĂ© ou dĂ©placĂ©s. C’est en particulier pour eux que se dĂ©vouent Ă  partir de 1915 les marraines de guerre. Les femmes volontaires, de tout Ăąge et de toute condition, peuvent ĂȘtre mises en relation avec les soldats souhaitant avoir une marraine par l’intermĂ©diaire d’agences ou de journaux. Par leur correspondance, empruntant parfois Ă  l’imagerie des porte-bonheurs, l’envoi de colis et la prise en charge des permissionnaires, elles constituent un prĂ©cieux soutien psychologique pour les combattants elles leur permettent de lutter un peu contre la solitude, d’amĂ©liorer l’ordinaire du front et de garder un lien avec la normalitĂ©. Elles participent ainsi de l’élan patriotique gĂ©nĂ©ral, non sans faire naĂźtre un imaginaire romanesque, voire quelques fantasmes chez les poilus et quelques dĂ©bats de moralitĂ© dans la sociĂ©tĂ©. Certaines relations se transforment d’ailleurs en mariages aprĂšs la guerre. Source BibliothĂšque historique de la Ville de Paris Jeanne-Yves Blanc marraine de guerre d'Apollinaire Jeanne Burgues-Brun, poĂ©tesse et romanciĂšre française, est nĂ©e le 10 fĂ©vrier 1886 Ă  Cognac. Elle est connue sous les pseudonymes d'Yves Blanc ou de Jeanne-Yves Blanc. En 1915, Jeanne Burgues commence une correspondance avec Guillaume Apollinaire en lui adressant ce quatrain Vous allez allonger la geste de vaillance / Des hĂ©ros polonais au sol de nos aĂŻeux /Recevez en partant pour les sorts hasardeux /Ce quatrain espĂ©rant d’une femme de France. » SĂ©duit par ces vers qu'il considĂšre comme un talisman qui le protĂ©gerait des blessures, Guillaume Apollinaire lui rĂ©pondra quelques mois plus tard, en lui envoyant deux quatrains. De nombreux Ă©changes Ă©pistolaires de marraine Ă  filleul de guerre s'Ă©tablissent alors entre les deux poĂštes. Faites d'amitiĂ© et de confiance, ces lettres permettront Ă  Apollinaire d'entretenir Jeanne Burgues-Brun de ses goĂ»ts, de ses prĂ©fĂ©rences poĂ©tiques, de ses impressions de guerre, du passĂ© et de l'avenir. Elle devient alors la marraine de guerre de l’un des plus grands poĂštes de l’amour qu’elle rencontre en 1917 Ă  Paris. Dans une lettre du 31 janvier 1918, le poĂšte suggĂšre Ă  Jeanne Burgues, dont le pseudonyme Ă©tait jusqu’alors Yves Blanc, de fĂ©miniser celui-ci. SĂ©duite par cette suggestion, elle adoptera Jeanne-Yves Blanc comme signature. Ils Ă©changeront quatorze lettres, Ă©chelonnĂ©es du 16 juillet 1915 au 7 dĂ©cembre 1918. L'origine des marraines de guerre La famille du soldat, association catholique créée en 1915 par Mme Marguerite de Lens est Ă  l'origine des marraines de guerre. L'association bĂ©nĂ©ficie du soutien de la publicitĂ© gratuite de L'Écho de Paris. D'autres associations seront créées par la suite dont l'association "Mon soldat", fondĂ©e par Mme BĂ©rard et soutenue par Alexandre Millerand, ministre de la guerre. De conditions sociales trĂšs variĂ©es mĂšres de famille, cĂ©libataires, ouvriĂšres, bourgeoises
 les marraines de guerre entretiennent des relations Ă©pistolaires, sources de rĂ©confort moral pour les soldats. Des marraines espĂ©raient trouver un mari et certaines devinrent effectivement les Ă©pouses de leur filleul. Lire notre article "Edith Cavell et Nicole Mangin deux femmes en guerre" Exposition virtuelle le quotidien des Parisiens pendant la Grande Guerre q zCCA3UI.
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