BassTab : Michel Polnareff – La Poupée Qui Fait Non. Tablature ci-dessous : Partition Basse et Playback Basse / GPTabs Guitar Pro. View Fullscreen . Nombre de Vues : 1 744. Cette entrée a été publiée dans _Tabs Divers
49. Jour après jour » 1968 Une des nombreuses suppliques de Polnareff. La chanson commence par un a cappella tragique, et la mélodie s'emballe. Une belle chanson sur la fin de l'enfance. Celle de Polnareff fut compliquée avec un père qui n'hésitait pas à corriger son fils en cas de mauvaises notes de musique. Dans son autobiographie Spèrme, le chanteur ne sera pas tendre avec son paternel Mon père avait l'autorité mal placée. Comme son orgueil. » 48. Tibili » 1974 Un peu dans la même veine que Ring-a-Ding », Tibili » termine des phrases et c'est à l'auditeur de lui donner le sens qu'il veut. Tu as, tu as, un tibili-wa. De rêve, de rêve. La musique ressemble légèrement à du piano-bar mêlé à de la motown choubidouwha », et le changement de rythme dans les couplets est franchement agréable. Ce n'est pas transcendant, mais c'est loin d'être déplaisant. 47. Hey, You, Woman » 1971 Voilà des paroles de Pierre Delanoë qui ne vont pas améliorer sa réputation de réac. Un amoureux transi d'un horrible monstre mélange de toutes les beautés » envisage de la tuer par petits morceaux ». En revanche, le spoken-word et les arrangements vénéneux façon Gainsbourg sont toujours très audibles après MeToo. 46. Ring-a-Ding » 1968 Instant coulisse faire ce classement a été beaucoup plus éprouvant pour la cohésion du binôme que lors de celui de Sardou. En témoigne cette chanson. L'un des auteurs reste froid à cet exercice de style et cette mélodie joyeuse. L'autre est en pâmoison devant cette audace où il suffit de remplacer les ring-a ding » par des mots osés pour en faire une chanson très incorrecte. 45. Je t'aime » 1981 L'album Bulles publié en 1981 est une grande réussite commerciale. Porté par des titres comme Radio », Tam-tam » ou encore Je t'aime » qui, s'il ne brille pas par son originalité une histoire d'amour, tiens, comme c'est étonnant, reste très efficace – surtout sa version acoustique au Roxy. 44. Monsieur l'abbé » 1971 L'abbé qui ne vous laissera pas de Pierre... Si Michel Sardou a prôné en 1973 la fin du célibat des prêtres dans Le Curé » numéro dans notre précédent classement, Polnareff, lui, l'acte déjà. Il raconte, dans une chanson planante, le mariage d'un abbé. Et il ose ce vers aussi délirant que provocateur Monsieur l'abbé et sa moitié en font cette nuit des belles/Il faut bien dire qu'ils n'ont pas eu de mal à trouver un autel. » Vient ensuite une prière en latin. Ce blasphème électro-pope est alimenté par des râles de chœurs simulant un acte sexuel et se termine sur des bruits de pas de soldats qui crient en allemand. Fan des Beatles, Polnareff brise tous, tous, tous » les tabous. Attention, même si Michel marche hors des clous, l'abbé rôde… 43. On ira tous au paradis » 1972 Hymne œcuménique chanté par des bénévoles recrutés à la hussarde dans les rues aux abords du studio Davout. Deux décennies plus tard, ce sont les Enfoirés qui franchiront les portes du paradis, avec des critères de sélection tout aussi discutables. On se dira alors que l'enfer est pavé de bonnes intentions. 42. Goodbye Marylou » 1989 Même derrière votre écran d'ordinateur ou de smartphone, pas de Minitel, nous ne sommes plus en 1989, on vous entend hurler. Comment ont-ils pu placer le dernier tube de Polnareff en si mauvaise position ? Pourquoi un tel crime de Laze majesté ? L'équipe a été divisée. L'un des auteurs voit dans ce succès une formidable anticipation de ce que vont être vingt ans plus tard les e-relations amoureuses sur Tinder. L'autre y décèle tous les trucs de l'Amiral montée de voix, jeux de mots faciles et mélodie efficace, bien que peu inventive. Mais nous profitons tous les deux de cette tribune pour saluer notre ancienne collègue Marylou à qui on dit un chaleureux goodbye. PS. Privilégiez la version live du Roxy qui est beaucoup plus aboutie – car moins pompeuse. 41. Petite Petite » 1971 Avec le sens du marketing qu'on lui connaît, Polnareff crée la première chanson best of. En 3 minutes et 30 secondes, il place le titre de toutes ses chansons emblématiques J'ai inventé des bateaux, des oiseaux/Pour toi, ma petite petite/Toi, la poupée/Qui fait non qui fait non/C'est toi ma petite petite/Oh non, je n'irai jamais sans toi/Sans toi au bal des Laze. » On y trouve aussi pêle-mêle Dans la maison vide » ; Tout, tout, pour ma chérie » ; Âme câline » ; Love me, please love me », etc. Ce placement de produit est efficace touche-t-il des droits d'auteur ?, car servi par une mélodie très inspirée des œuvres de Burt Bacharach. 40. La Poupée qui fait non » 1966 Trois accords, le premier carton. À la douze cordes, Jimmy Page, et à la basse John Paul Jones, soit la moitié du futur Led Zeppelin. Alors qu'elle sort du yéyé, la France découvre un barde chevelu et décharné qui, avec ses non, non », chante la frustration sexuelle. Est-ce que c'est lassant à écouter toute la journée ? Oui, oui, oui, oui. 39. Un train ce soir » 1970 Jolie petite chanson qui ressemble à du Burt Bacharach Trains and Boats and Planes » interprétée par Dionne Warwick. 38. Computer's Dream » 1971 Magnifique instrumental en forme de rêverie informatique, avec un incroyable riff de guitare pour nous réveiller. 37. La Mouche » 1972 On touche à la perfection. Face B du tubesque Holidays », La Mouche » est un titre enjoué, parfaitement arrangé avec des cuivres fantastiques et des paroles un brin surréalistes. Et la fin du morceau avec les rires de Polnareff et le riff de guitare sont fantastiques. Et une question KC and the Sunshine Band a-t-il plagié trois ans plus tard ce riff pour leur That's the Way I Like It » ? Écoutez et faites-vous un avis ! 36. Comme Juliette et Roméo » 1971 Un slow flamboyant. À cette époque, notre Roméo myope, sans doute pour devenir un mâle alpha, se met au karaté, s'entraînant quotidiennement avec un membre de l'équipe de France. 35. Holidays » 1972 L'un des deux auteurs de ce classement fredonne ce tube aérien à chaque fois qu'il prend l'avion et qu'il constate que la terre est basse. L'autre a le plus grand besoin de vacances, car il l'a scandaleusement sous-noté. 34. Rosy » 1974 Voici Rosy – Rosita pour les amis ». Une amie, de la place Clichy, avec qui le narrateur eut sa première fois. Ce premier amour a trouvé un mari, un grand d'Espagne », et n'est plus, comme on l'apprend dans la chute, fille de joie ». Cette petite bluette rosette ? est savoureuse, même si la voix de Polnareff peut paraître agaçante. La mélodie est légère. Une franche réussite. 33. À midi, à minuit » 1971 La conclusion de son grand album Polnareff's. Les paroles sont de Dabadie, mais sonnent comme du Gabriel Matzneff À minuit, les enfants comme toi sont au lit. À minuit, qu'est-ce que tu fais dans mon lit ? » Hum, cette visiteuse du soir n'aurait-elle pas école demain ? Splendide, la musique vieillit, elle, très bien, sortie du contexte olé olé des années 1970. 32. Polnarêve instrumental » 1974 Une plongée freudienne dans la psyché polnarevienne, entre cuivres et tirs de laser intergalactiques. 31. Ballade pour toi » 1966 Face B de la Poupée », cette ballade, à la guitare, mérite d'être redécouverte. C'est subtil, doux, bien senti. 30. Radio » 1981 L'esthète de la mélodie se met à la page des années 1980. Le piano est remplacé par les synthés. Cette fois, pour le meilleur. Ce titre est une réjouissance de 3 minutes et 20 secondes. Polnareff module parfaitement sa voix. Les paroles sont signées Jean-Paul Dréau à qui on doit un sommet de chanson sirupeuse Le Coup de soleil » de Richard Cocciante. Le tube Radio » portera l'album au succès public triomphal. 29. La vie, la vie m'a quitté » 1974 Alors que l'inspi, l'inspi l'a un peu quitté », Polnareff, devenu une sorte de parodie de lui-même, mi-provocateur, mi-rebelle, mi-parano, retrouve parfois de sa superbe. Cette chanson rappelle le grand Polna des années 60 et ses mélodies folklo-baroques. Un petit bijou pop servi par de bonnes paroles de Pierre Grosz à qui l'on doit un chef-d'œuvre de chanson sociale, Les Vacances au bord de la mer » de Michel Jonasz. 28. Le Roi des fourmis » 1967 Attention, ritournelle entêtante. Polnareff compose une chanson entraînante et fait tourbillonner les mots les paroles sont cosignées par Gilles Thibaut, l'homme de Que je t'aime » et Je vais t'aimer comme si on lévitait – Electric Light Orchestra et son leader Jeff Lynne en feront leur spécialité une décennie plus tard. L'enchaînement des dernières syllabes Je suis le roi des fourmis/misanthrope et petit/tyrannique et gentil » est une très grande réussite. Dans ce titre, Polnareff évoque déjà ce qui va lui pourrir sa décennie 1970 – son comptable étant plus cigale que fourmi Pas d'impôts sur la vie » ! 27. Kâma-Sûtra » 1990 Loin du traité sur la brouette thaïlandaise promis par le titre, une ballade qui reprend le thème de Goodbye Marylou » aussi mélancolique que consolante mais ça iraaaaaaa », taillée pour les concerts. Ce Kâma-Sûtra » ravive le désir des fans, mais sera suivi d'une abstinence discographique de vingt-huit ans. 26. L'Oiseau de nuit » 1966 Belle réminiscence des années de dèche bohème Je me vois marcher la faim au ventre. Dans la rue qui sent déjà l'hiver. Parmi tous ces inconnus qui rentrent. Retrouver la femme et le couvert. » Polnareff enregistre à Londres, et ça s'entend, avec un riff de guitare très rollingstonien. 25. Mais encore... » 1971 Troisième instrumental de Polnareff's. En à peine plus de deux minutes, un tonitruant hommage aux musiques de film. Encore ! 24. Le Prince en otage » 1974 L'un des bijoux de Polnarêve, quatrième album sorti sur le label Atlantic que le chanteur a, à l'époque, renié, mais qui gagne à être réécouté. Le prince Polnareff a rarement été plus en apesanteur qu'ici Je plane et j'oublie la terre et les drames. Et je me promène et je flâne. » 23. La Fille qui rêve de moi » 1974 Notre Casanova binoclard met en scène sa réputation de séducteur, suggérant que les groupies sont les bienvenues, tout comme les mamans des groupies. Belle entrée en matière de Polnarêve. 22. L'Amour avec toi » 1966 Deux ans avant la révolution sexuelle de Mai 68, Michel Polnareff lance déjà un pavé dans les mœurs françaises dire dans une chanson qu'on a envie de faire la chose avec une dame. L'Amour avec toi » est à l'époque une provocation. Il est des mots qu'on peut penser/Mais à pas dire en société/Moi, je me fous de la société/Et de sa prétendue moralité. » Dans la France du général de Gaulle et de tante Yvonne, on ne rigole pas avec ce manque de pudeur le titre est en partie censuré. 21. Je suis un homme » 1970 Faut pas chatouiller Michel sur ses orientations sexuelles. Sur la base de son accoutrement excentrique et de ses longs cheveux, de mauvaises langues le qualifient d'inverti ? Il réplique avec cette ode à l'hétéronormativité cisgenre au lit, mon style correspond bien à mon état civil » signée par le guère progressiste Pierre Delanoë. Rétrospectivement, il est amusant de constater que cette mise au point viriliste Pas besoin d'un référendum/Ni d'un expert pour constater/Qu'elles sont en nombre pair » est aussi celle où le chanteur a la voix la plus fragile, encore marquée par les séquelles d'une dépression qui l'a amené à faire une cure de repos. PS Un remix non binaire est en cours Je ne sais pas ce qui vous fait dire que je suis un homme » 20. La Michetonneuse » 1969 Polnareff a beaucoup chanté l'amour il a aussi interprété l'amour tarifé. Dans cette bluette, le voilà qui raconte ses tracas s'il paie la fille pour qu'elle lui donne son corps, il regrette qu'elle ne lui livre pas son cœur. L'argent a tout tout tué/L'amour lui-même est syndiqué. » La musique, gaie à souhait contrairement à Rosy » autre chanson sur les filles de joie, classée en 34e position, accompagne ce petit bijou pop que n'aurait pas nié Paul McCartney. 19. Une simple mélodie » 1978 C'est fou comme Polnareff sonne ici comme du Barbara, surtout quand il fait ses la, li, la, li, la, la ». Une simple mélodie peut-être, mais l'un des derniers moments de pure grâce, avec en plus la basse de Jaco Pastorius. 18. Le désert n'est plus en Afrique » 1971 Signées Polnareff, les paroles épinglent l'assèchement des idéaux hippies. La mélodie a, elle, la luxuriance d'une oasis, entre des couplets mélancoliques et un refrain cuivré. Vous a-t-on suffisamment dit que Polnareff's est un chef-d'œuvre ? 17. I Love You Because » 1974 L'une de ses plus belles mélodies. L'orfèvre Dabadie y greffe des paroles romantiques dans un franglais faisant rimer because » et virtuose ». Nous ajouterons grandiose. 16. Tous les bateaux, tous les oiseaux » 1969 Petit événement mis à part l'interpréter, Michel Polnareff n'a rien fait sur cette chanson. Si Dabadie, un fidèle, est aux paroles, c'est Paul de Senneville qui se charge de la musique. Novice en composition, l'agent de Polnareff compose la mélodie, introduit la corne de brume, le bruit des vagues et des mouettes. Le succès est immense. Il faut dire que l'Amiral chante parfaitement – et avec sobriété – ce tube sucré qui, quarante-neuf ans après, n'a pas pris une ride. 15. Né dans un ice-cream » 1971 Un autoportrait crémeux qui se décompose en plusieurs temps une pépite pop où les cuivres s'en donnent à cœur joie et un intermède piano-bar très agréable à l'écoute. Du côté des paroles, on saluera d'abord ces deux rimes – sans doute les plus riches et les plus surréalistes de toute la chanson française Ce n'est pas un crime/Je suis né dans un ice-cream/Et les gens qui jasent/Disent que ma mère m'a nourri au jazz. » Sous la plume de Dabadie, Polnareff revient sur les rumeurs à son égard On dit que je suis/Je ne sais plus quoi, je ne sais plus qui/On dit tant de choses », sa capacité à raconter des bobards Je suis un fils de roi ou de voyou/Tout ça naturellement dépend des interviews » et son amour de la musique Je vis, je vis au fond du piano/Je mange des croches/Et je jette les noyaux ». 14. Qui a tué grand-maman ? » 1971 Autant ne rien vous cacher voici le titre qui a failli provoquer la séparation du pourtant solide binôme qui préside à ce classement. L'un d'entre nous considère cet hommage à Lucien Morisse directeur des programmes d'Europe 1, patron du label AZ et ex-mari de Dalida comme un sommet de nostalgie d'un monde d'avant les marteaux-piqueurs. L'autre est insupporté par les chœurs du refrain. Nous laissons nos lecteurs arbitrer cette profonde divergence artistique mais c'est évidemment le premier qui a raison. 13. Tout, tout, pour ma chérie » 1969 69, année érotique ? Pas pour Polnareff. Il nous livre une chanson joyeuse pleine de déférence et de soumission à sa fiancée. Il donne tout, tout » pour sa chérie quitte à devenir un toutou » ?. Petit bijou pop, le choix des mots dont la sonorité fait penser qu'ils sont tout droit sortis du Harrap's et le débit de Polnareff en font un des titres phares de sa carrière. Très populaire au Japon, la chanson deviendra en 2002 l'hymne de l'équipe nationale de football ! En France, hélas, le détournement publicitaire pour une banque aux origines lyonnaises plus, plus, un petit plus » a dévalué ce titre. 12. Ça n'arrive qu'aux autres » 1971 Le morceau phare de la BO du film autobiographique de Nadine Trintignant, avec Deneuve et Mastroianni, qui évoque la perte d'un jeune enfant. Texte d'une incroyable délicatesse de Dabadie, et mélodie divine. On ne connaît rien de plus déchirant dans la variété française que ce tu sais la différence, c'est le chagrin ». 11. Voyages » 1971 Ah, ce cor majestueux ! Oh, ce piano virevoltant ! Et cet orgue Hammond qui nous emmène très loin des mornes paysages sonores de la France pompidolienne. Ce Voyages » instrumental ouvre somptueusement Polnareff's, le seul album qui peut rivaliser en France avec Histoire de Melody Nelson de Gainsbourg, sorti la même année. 10. Love Me, Please, Love Me » 1966 Le petit Michel fut un enfant bercé par la musique classique. Il apprend très vite le piano. Heureuse décision. À l'instar de Billy Joel Honnnnnnesssttttyyy » ou Elton John And you can tell everybody, it is your song », Polnareff profite de son bagage classique pour nous pondre des mélodies impeccables. L'introduction est sublime, l'arrangement parfait merci, Jean Bouchéty, la voix puissante avec ces envolées magistrales pourrrrrr la vieeeee » qui ont bien perdu sur les live de 2007 et 2016, le texte au cordeau. Polnareff jette les bases de ce que sera son œuvre travaillée, recherchée, métissée. Pour Yves Bigot, grand spécialiste de la question musicale, l'Amiral importe le barock romantique Zombies-Moody Blues-Hollies-Beatles ». Seule ombre au tableau, la version en allemand qui ferait passer cette déclaration d'amour pour une déclaration de guerre. Love me, please, love me », chantait Polnareff ; le Français lui répondra Je suis fou de vous. » 9. Sous quelle étoile suis-je né ? » 1967 Les grandes interrogations existentielles. Michel a 23 ans, mais il fait déjà des arpèges vocaux sur l'heure de ma mort ». Comment un jeune troubadour parisien a-t-il pu, en français, faire jeu égal avec les Byrds ? Nous en sommes encore à nous le demander. 8. Gloria » 1970 Écoute, mode d'emploi allongez-vous, prenez un casque et mettez le volume assez fort. Ces bases étant posées, régalez-vous. Encore l'histoire d'un amour contrarié l'homme est largué, mais s'accroche. Et s'excuse Je n'ai pas su t'aimer/Il faut me pardonner. » Les gloria » du refrain sont bouleversants. La musique nostalgique à souhait. Et la fin du titre, un instrumental de près de deux minutes avec de simples chœurs est tout simplement grandiose. À cet instant, Polnareff n'appartient pas à la chanson française ; c'est un artiste venu d'outre-Manche qui possède tous les codes de la pop music. Une fois la chanson terminée, une seule envie la réécouter. 7. Lettre à France » 1977 L'histoire est connue de presque tous escroqué par son comptable, Polnareff embarque sur le France dont Sardou n'a pas encore chanté la gloire et s'exile aux États-Unis pour échapper à de petits problèmes fiscaux une constante dans la variété française !. Polnareff a le blues du pays. Le spleen national couché sur une partition, il charge Jean-Loup Dabadie de mettre des mots sur ses maux. Le scénariste-parolier rédige une lettre France, je vous aime ! La musique prend aux tripes comme la voix de Polnareff, au sommet. La supplique sera un succès retentissant et marquera le retour en France de l'Amiral. Trente ans après, lorsqu'il commence à pianoter les premières notes dans un Bercy tout acquis à la cause du banni enfin de retour, le charme opère encore, malgré une voix fatiguée et plus très juste. Il faut dire qu'on a rarement aussi bien décrit le mal du pays. 6. Dans la maison vide » 1969 Je me souviens, moi, de ce musicien. » Des violons s'accordent, le piano fait des trilles avant une folle montée pour le refrain. Musique survoltée de Paul de Senneville, paroles nostalgiques de Dabadie et somptueux arrangements de Jean-Claude Vannier. On appelle ça une dream team. 5. Âme câline » 1967 Et si le piano avait été inventé pour les introductions de Polnareff ? Comme Love Me, Please, Love Me », ces quelques notes jouées lancent parfaitement un morceau très british pop ». Le bon Michel s'en donne à cœur joie, trouvant une sonorité anglo-saxonne dans ses paroles, imaginant une petite annonce romantique. L'idée de la mélodie ? J'étais à Marrakech, allongé sur mon lit et il y avait un oiseau qui sifflait. J'écoutais et je ne faisais pas attention, et puis je l'ai joué sur ma guitare, j'ai continué, et ça a donné Âme câline, expliquait-il dans le livre Polnaculte. C'est la seule fois que j'ai piqué la musique à quelqu'un et qu'on ne m'a pas attaqué. » Un message pour tous les apprentis mélodistes, que suivra Michel Fugain Fais comme l'oiseau ! » 4. L'Homme qui pleurait des larmes de verre » 1974 Peut-être la chanson préférée » de Polnareff, et pas loin d'être la nôtre. Des paroles opaques de Pierre Grosz, mais une mélodie limpide comme du cristal, simplement soutenue par un piano. On pourrait écrire une thèse sur cette musique angélique et fantomatique » méconnue du grand public, mais c'est encore Michel qui en parle le mieux Elle est de ces chansons dont on dit Je l'ai écrite, je peux disparaître. » 3. Nos mots d'amour » 1971 Si les paroles ne brillent pas par leur variété les mot amour » et aimer » déclinés à toutes les sauces, cette chanson présente dans le génial Polnareff's emporte par sa mélodie. Encore une fois, l'Amiral traverse les flots de la pop music avec grâce et volupté. L'introduction au piano prend aux tripes tandis que les cuivres qui viennent dynamiser cette vision sur l'amour/amitié apportent un supplément d'âme à 3 minutes 22 d'une quasi-perfection mélodique. Côté texte – signé Dabadie qui expérimente une formule qui le rendra aussi célèbre que riche Ma préférence » –, on saluera ce vers Que la nuit dure toute la vie/Que la vie dure toute la nuit. » 2. Mes regrets » 1967 Le bal des Laze » version bêta. Un an avant son magnum opus, Michel Polnareff aux paroles et à la musique livre un titre hypnotisant et bouleversant. Ta robe de mariée est faite pour épouser mes regrets. » Un homme repoussé par la femme qu'il aime lui expose ses regrets. Polnareff se lamente de ce tracas amoureux avec une poésie teintée de désespoir. Les arrangements sont magistraux et le clavecin entêtant sur tout le morceau agit sur notre ouïe comme le pendule agirait sur notre vision. On lévite pendant 3 minutes 30. Et puis, à la fin de cette supplique, une chute mi-baroque, mi-tzigane. On touche à la perfection. Un seul regret ? Que cette chanson soit tombée un peu dans les oubliettes. 1. Le Bal des Laze » 1968 Le Barry Lyndon » de la chanson française, un long-métrage en moins de cinq minutes. Comme Kubrick, Polnareff a fait un caprice côté éclairage, exigeant d'enregistrer au milieu d'une centaine de bougies installées dans le studio Barclay. Et comme pour le chef-d'œuvre de Kubrick, ce monument de noirceur baroque paroles de Pierre Delanoë sur un roturier troussant une lady est un flop commercial, les radios le jugeant trop morbide et les soixante-huitards lui préférant la pochade Y'a qu'un ch'veu ». Et après, on s'étonne que certains veuillent liquider 68 »... 1 2 3
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