ï»żLâemployeur qui prend les mesures nĂ©cessaires immĂ©diatement aprĂšs une agression sur le lieu de travail respecte son obligation de sĂ©curitĂ© Cass. soc. 15-14005. Lâobligation de sĂ©curitĂ© de lâemployeur Lâemployeur est tenu, Ă lâĂ©gard de chaque salariĂ©, dâune obligation de sĂ©curitĂ© qui lui impose de prendre les mesures nĂ©cessaires pour assurer sa sĂ©curitĂ© et protĂ©ger sa santĂ© physique et mentale 1. Lâemployeur est ainsi tenu dâune obligation de prĂ©vention Ă lâĂ©gard de la sĂ©curitĂ© et de la protection de la santĂ© des travailleurs en application de lâarticle L. 4121-1 du Code du travail. En effet, les dispositions des articles L 4121-1 Ă L 4121-5 du Code du travail imposent Ă lâemployeur dâassurer, la santĂ© mentale et physique de ses salariĂ©s. Lâobligation de sĂ©curitĂ© de lâemployeur sâapplique en matiĂšre de harcĂšlement moral, de harcĂšlement sexuel et de violences physiques ou morales. Lâemployeur doit prĂ©venir la survenance de ces risques par divers moyens tels que des actions de prĂ©vention des risques professionnels, de pĂ©nibilitĂ© au travail, ou encore des actions dâinformations et de formations. En ce sens lâemployeur doit se doter dâune organisation et de moyens adaptĂ©s article L. 4121-1 du Code du travail. Il doit en effet prendre toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer la sĂ©curitĂ© et protĂ©ger la santĂ© physique et mentale de chaque salariĂ© 2. La prĂ©vention de ces risques nĂ©cessite une Ă©valuation prĂ©alable article L. 4121-3 du Code du travail. En application de son obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat, lâemployeur ne doit pas, dans lâexercice de son pouvoir de direction, prendre des mesures qui auraient pour objet ou pour effet de compromettre la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des salariĂ©s. En cas de manquement Ă cette obligation, lâemployeur peut ĂȘtre condamnĂ© Ă verser des dommages et intĂ©rĂȘts au salariĂ© concernĂ© 3. La mĂ©connaissance de lâobligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat autorise mĂȘme le salariĂ© Ă prendre lâinitiative de rompre le contrat de travail sâil apparaĂźt que le comportement de lâemployeur rend impossible la poursuite de la relation de travail 4. Lâemployeur peut sâexonĂ©rer de sa responsabilitĂ© grĂące Ă des mesures de prĂ©vention La Cour de Cassation a admis pour la premiĂšre fois, dans un arrĂȘt du 25 novembre 2015, la possibilitĂ© pour lâemployeur de sâexonĂ©rer de sa responsabilitĂ© 1. Pour la premiĂšre fois, la Haute Juridiction rejette toute condamnation systĂ©matique de lâemployeur, en imposant aux juges du fond de sâattacher aux mesures mises en œuvre par lâemployeur, prĂ©vues par les articles L 4121-1 et L 4121-2 du Code du travail. Si lâemployeur a fait le nĂ©cessaire, il nâaura alors pas mĂ©connu lâobligation lĂ©gale lui imposant de prendre toutes ces mesures pour assurer la sĂ©curitĂ© et protĂ©ger la santĂ© physique et mentale des travailleurs. LâarrĂȘt du 22 septembre 2016 5 en est lâillustration. En lâespĂšce, un salariĂ©, occupant le poste de commercial affirmait avoir Ă©tĂ© agressĂ© sur son lieu de travail. Il avait dĂ©posĂ© une main courante au commissariat de police. A la suite de cette agression, il a Ă©tĂ© placĂ© en arrĂȘt de travail pour maladie. Un mois aprĂšs, il saisissait la juridiction prudâhomale dâune demande de rĂ©siliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de son employeur. Il reprochait Ă son employeur de ne pas avoir pris les mesures nĂ©cessaires suite Ă cette agression et de ne pas avoir respectĂ© son obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat. Dans cette affaire, lâagresseur nâĂ©tait pas un salariĂ© de lâentreprise. Ceci signifie que lâemployeur ne pouvait pas exercer Ă son encontre un quelconque pouvoir disciplinaire. Toutefois, lâemployeur avait immĂ©diatement rĂ©agi et mis en place une organisation et des moyens adaptĂ©s. Il avait appelĂ© lâagresseur pour lui demander sa version des faits. Il lui avait intimĂ© de ne plus revenir dans l'entreprise. Enfin il avait invitĂ© le salariĂ© Ă dĂ©poser une plainte. En outre, l'agression Ă©tait un fait unique, commis en dehors de la prĂ©sence de l'employeur qui n'avait pas connaissance de tensions entre son salariĂ© et l'agresseur. Câest en raison de ces dĂ©marches prises par lâemployeur que les juges du fond nâavaient pas fait droit aux demandes du salariĂ©, en considĂ©rant que lâemployeur avait rĂ©agi face Ă la situation. Il n'avait donc pas manquĂ© Ă son obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat, et n'engageait pas sa responsabilitĂ© Ă l'Ă©gard du salariĂ© victime de l'agression. La Cour de Cassation est du mĂȘme avis. Pour la Haute Juridiction, ne mĂ©connaĂźt pas lâobligation lĂ©gale lui imposant de prendre les mesures nĂ©cessaires pour assurer la sĂ©curitĂ© et protĂ©ger la santĂ© physique et mentale des travailleurs, lâemployeur qui justifie avoir pris les mesures nĂ©cessaires propres Ă assurer la sĂ©curitĂ© des salariĂ© mesures visĂ©es aux articles L. 4121-1 et L. 4121-2 du code du travail. En lâespĂšce, lâemployeur a immĂ©diatement rĂ©agi Ă la situation. JusquâĂ prĂ©sent, la Cour de Cassation nâavait pas appliquĂ© sa nouvelle jurisprudence de 2015 aux cas de violences physiques 6. Câest dĂ©sormais chose faite. Par Maitre Virginie LANGLET Avocat au Barreau de Paris Sources 1 Cour de cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 25 novembre 2015 RG n°14-24444 2 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 28 fĂ©vrier 2006 RG n°05-41455 3 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 6 janvier 2011 RG n°09-66704 4 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 11 mars 2015 RG n°13-18603 5 Cour de cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 22 septembre 2016 RG n°15-14005 6 Cour de cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 26 mai 2016 RG n°14-15566
j habite a aix en provence, 13100. merci de votre mot, cela me reconforte, pourriez vous egalement m aider sur la demarche a suivre car au jour d aujourd hui je n ose meme pas me rendre sur mon lieu de travail. je suis tres stresser. j aurai voulu savoir egalement si en lui adressant un courier pour lui expliquer que je souhaite saisir les prud hommes, pour maltraitance, harcelement moral et physique. quels consequence cela pourait il avoir ? merci de vos reponse, je suis dans le flou total .
Translationsin context of "Je me suis fait frapper" in French-English from Reverso Context: Je me suis fait frapper fort. Translation Spell check Synonyms Conjugation. More. Conjugation Documents Grammar Dictionary Expressio. Reverso for Windows. Log in. Register Log in Connect with Facebook Connect with Google Connect with Apple. Reverso Premium. en. ۧÙŰč۱ۚÙŰ© Une violente dispute Ă©clate entre deux salariĂ©s. Elle dĂ©gĂ©nĂšre. Un Ă©change de coups a lieu, provoquant des blessures plus ou moins graves. Vous venez dâĂȘtre alertĂ©. Quels sont les bons rĂ©flexes Ă avoir et les erreurs Ă Ă©viter ?Prenez immĂ©diatement les mesures nĂ©cessaires Si lâaltercation nâest pas terminĂ©e, il faut la faire cesser sur-le-champ. Mais en gĂ©nĂ©ral, quand vous en ĂȘtes informĂ©, la situation est redevenue calme. Deux actions essentielles sont aussitĂŽt Ă effectuer. VĂ©rifiez si lâun de vos salariĂ©s concernĂ©s a Ă©tĂ© blessĂ© Dans ce cas, il sâagit dâun accident du travail. Il est alors obligatoire de faire accompagner le salariĂ© chez son mĂ©decin traitant ou aux urgences afin quâil puisse recevoir des soins, puis dâĂ©tablir une dĂ©claration dâaccident de travail. Ne prenez jamais le risque de laisser le salariĂ© quitter seul lâentreprise en Ă©tat de faiblesse. Un accident pourrait survenir sur le trajet et votre responsabilitĂ© pourrait ĂȘtre mise en jeu. Mettez immĂ©diatement Ă pied les responsables Ă titre conservatoire Un trouble comme celui-ci ne doit pas se reproduire. Il est prĂ©fĂ©rable que le ou les fautifs quittent lâentreprise dans lâattente dâune sanction disciplinaire ou dâun licenciement pour faute grave. Dans ce cas, indiquez aux salariĂ©s quâils sont placĂ©s en mise Ă pied Ă titre conservatoire pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e le temps pour vous de prendre une dĂ©cision sur les suites Ă donner et quâils doivent quitter lâentreprise sur-le-champ. Effectuez des recherches pour savoir ce qui sâest rĂ©ellement passĂ© Une altercation constitue une faute et peut entraĂźner une sanction pouvant aller jusquâau licenciement. Mais il est important de ne pas agir dans la prĂ©cipitation, de rechercher ce qui sâest exactement passĂ© et de rĂ©unir les preuves nĂ©cessaires pour constituer un dossier. Vous devez absolument dĂ©terminer quel est le salariĂ© qui a dĂ©clenchĂ© la bagarre. En effet, les juges ont sanctionnĂ© un employeur qui avait licenciĂ© un salariĂ© pour faute grave sans avoir prĂ©alablement recherchĂ© si ce dernier avait Ă©tĂ© l'instigateur de la rixe. Comment procĂ©der ? Recherchez des tĂ©moins Les salariĂ©s sont souvent rĂ©ticents Ă lâidĂ©e de tĂ©moigner contre leurs collĂšgues. Cependant, les faits sont graves et il faudra vous montrer persuasif. Mettez en avant lâintĂ©rĂȘt de lâentreprise et le fait que ce type de comportement nuit Ă lâensemble des salariĂ©s et Ă leur sĂ©curitĂ©. Il est nĂ©cessaire de faire rĂ©diger des attestations par Ă©crit. Constituez un dossier disciplinaire Dans lâoptique dâune probable sanction, il est important de disposer dâĂ©lĂ©ments tangibles Ă opposer aux salariĂ©s concernĂ©s, tels que les attestations de tĂ©moins mentionnĂ©es ci-dessus. Il est par ailleurs souhaitable dâobtenir la copie de lâĂ©ventuel arrĂȘt de travail du ou des blessĂ©s et dâen vĂ©rifier la durĂ©e. Ce sera un Ă©lĂ©ment permettant dâapprĂ©cier la gravitĂ© des faits. Vous pouvez rappeler Ă la victime la possibilitĂ© de porter plainte contre son agresseur. Elle sera versĂ©e au dossier et pourra sâavĂ©rer utile en cas de contentieux ultĂ©rieur devant le conseil de prudâhommes. Prenez les sanctions nĂ©cessaires dans le respect de la procĂ©dure En fonction de la gravitĂ© de la situation, vous serez face Ă un triple choix ne pas sanctionner ; prendre une sanction lĂ©gĂšre ; ou licencier. Ne pas sanctionner serait certainement la solution la moins adaptĂ©e. En effet, de tels comportements sont trĂšs graves ! Ne prendre aucune sanction pourrait laisser penser aux autres salariĂ©s que des incidents de cette sorte pourraient ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©s sans crainte. Mais câest bien sĂ»r Ă vous quâil revient de juger de lâopportunitĂ© et du choix de la sanction. Les sanctions moins lourdes quâun licenciement Vous pouvez opter pour un simple avertissement, une mise Ă pied disciplinaire, une mutation disciplinaire ou une rĂ©trogradation. Pour toutes les sanctions autres quâun avertissement, vous avez lâobligation de convoquer le salariĂ© Ă un entretien prĂ©alable, par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception LRAR ou remise en main propre contre dĂ©charge, dans un dĂ©lai maximum de 2 mois suivant les faits. Pour ĂȘtre certain de ne rien omettre dans ce courrier, vous pouvez utiliser le modĂšle de convocation Ă un entretien prĂ©alable Ă une sanction disciplinaire autre quâun licenciement que nous mettons Ă votre disposition. Il ne vous reste plus quâĂ le personnaliser. Aucun dĂ©lai minimum nâest prĂ©vu par la loi entre la date de la convocation et celle de lâentretien. Toutefois, il semble raisonnable de laisser au salariĂ© un dĂ©lai de 3 ou 4 jours pour se prĂ©parer. Une fois que lâentretien a eu lieu, vous serez mieux Ă mĂȘme de choisir la sanction adaptĂ©e. Cette derniĂšre devra ĂȘtre notifiĂ©e au salariĂ© par LRAR ou remise en mains propres contre dĂ©charge. La notification ne peut intervenir moins de 2 jours ouvrables, ni plus dâ1 mois aprĂšs le jour fixĂ© pour l'entretien Code du travail, art. L. 1332-2. Pour ne commettre aucune erreur, nâhĂ©sitez pas Ă vos rĂ©fĂ©rer aux chapitres dĂ©diĂ©s Ă cette matiĂšre au sein de la publication GĂ©rer le personnel ». Le licenciement pour faute grave Câest la sanction la plus lourde. Avant de prendre une telle dĂ©cision, il est important de tenir compte de lâĂąge du salariĂ©, de son anciennetĂ© et de lâexistence dâun Ă©ventuel dossier disciplinaire. Encore une fois, vous avez tout intĂ©rĂȘt Ă prĂ©parer un dossier comprenant, dans la mesure du possible, attestations de tĂ©moins et autres preuves. DĂšs lors que si le salariĂ© dĂ©cide de contester le motif de son licenciement devant le conseil des prudâhommes et que celui-ci considĂšre que la faute nâest pas suffisamment grave, vous devrez payer le prĂ©avis et lâindemnitĂ© de licenciement. Si les conseillers prudâhomaux estiment que le licenciement est sans cause, vous pourrez ĂȘtre condamnĂ© Ă verser, en plus des frais de justice, des dommages et intĂ©rĂȘts. Dansles expressions « au vu de », « au vu et au su de », « sur le vu de », on a affaire au nom masculin « vu », qui sâĂ©crit sans « e ».. Au vu des rapports financiers, la sociĂ©tĂ© me semble proche du dĂ©pĂŽt de bilan.; Au vu de son attitude, il ne finira pas lâannĂ©e dans cet Ă©tablissement.; En revanche, dans les expressions « Ă vue », « Ă vue dâĆil », « en vue